dimanche 25 octobre 2020

Vélotaf, Château de Vincennes, et l'Olympe Café

"Il est cinq heures, Paris s'éveille"... ça vous fait 135 euros monsieur Dutronc rigole un internaute. Les amis vous y croyez à ce couvre-feu ? Il me semble qu'en réduisant l'espace on favorise la concentration, que ce soit dans les transports, les salles de spectacles, ou encore les restaurants dont certains vont tenter un service unique à partir de 18h30, comme l'excellent Ami Pierre. Quant aux fêtards qui sont la principale cible, ils pourront toujours commencer plus tôt et dormir sur place, pour une covid party bien réussie.

Enfin, si cela peut soulager les hôpitaux cela vaut la peine de restreindre temporairement nos libertés; sans être parano il faudra quand même rester vigilants car le pouvoir sans l'abus n'a parait-il aucun charme .

 


Allez cette semaine je vous emmène balader dans l'histoire, pas très loin puisque c'est juste au bout de la ligne 1, visiter le beau Château de Vincennes qui a été de nombreuse fois résidence royale. Nous irons ensuite juste à côté, à l'Olympe Café, une cantine au bon "vivre ensemble" comme je les aime. Mais pour commencer nous allons parler du nouveau phénomène qui est né de la crise, le fameux vélotaf qui consiste à aller bosser à vélo pour éviter la promiscuité des transports et les bouchons, ambiance "Jaaambiiier !!! La traversée de Paris.." c'est parti.

La suite sur le site baladesdenico.com/velotaf-chateau-de-vincennes-et-olympe-cafe/



dimanche 4 octobre 2020

Turner à Jacquemart-André, Musée Rodin, Paris face B la suite....

 "La prune vaut mieux l'avoir dans l'assiette que sur l'parebrise" gouaille le maraicher en s'abritant derrière son étal bio. Il y a beaucoup de monde ce dimanche matin sur le marché, comme il y avait beaucoup de monde hier soir dans les restos du quartier. Nous avons poussé la porte de quelques d'établissements hélas complets avant de nous rabattre sur une valeur sûre, une merveilleuse cantine proche du Château de Vincennes tenue par un ancien champion de judo, j'y reviendrai à l'occasion.


     C'est un peu comme si nous anticipions une fermeture imminente des établissements comme cela a été ordonné à Marseille, d'abord sur toute la métropole (92 communes…) puis finalement uniquement sur les deux principales villes. Je suis loin d'être convaincu de l'efficacité de la mesure, mais cela doit être normal puisque d'après l'ancienne porte-parole du gouvernement nous autres Français souffrons d'une acculturation scientifique, traduction : nous n'y comprenons rien… Ceux qui doivent vraiment souffrir sont plutôt ses coachs en média training, une sortie pareille, en ce moment, c'est pour le moins peu inspiré.

Marseille ça tombe bien j'y étais le weekend dernier, quand l'automne est tombée d'un coup et que nous avons perdu dix degrés, ce qui nous a gratifié en contrepartie d'un beau coucher de soleil sur la corniche.

La suite ici ... 

dimanche 27 septembre 2020

   Je rentre d'une excellente soirée au Jardin Suspendu qui a délaissé son triste rooftop de la Porte de Versailles pour intégrer le magnifique Parc Floral dans le bois de Vincennes, le temps d'un été. J'ai pu voir la jeunesse dorée vincennoise et celle parfois moins favorisée de Montreuil, de Nogent ou encore de Fontenay, venue en voisin, s'échapper un instant de cette atmosphère anxiogène et toucher un peu du doigt ce vivre ensemble qui me tient à cœur, après lequel on court et qui semble toujours s'éloigner un peu plus.

Venons maintenant à ce qui nous amène aujourd'hui; après un étrange été à courir la carte postale je vous propose un retour aux fondamentaux en cette rentrée 2020, à la (re)découverte de deux pépites de l'art underground que sont le Palais de Tokyo et la Galerie Sakura



Deux ovnis dans le paysage culturel parisien, qu'on peut mettre à l'agenda d'une seconde visite de la capitale, lorsque on a déjà fait les traditionnels incontournables et que l'on souhaite pousser un peu plus loin. Et puisque on parle du vivre ensemble, le Palais de Tokyo a donné carte blanche à l'école Kourtrajmé du sulfureux Ladj Ly, le réalisateur des Misérables, autour de la filiation du film. Ambiance "c'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble de 50 étages" c'est parti…


samedi 19 septembre 2020

Giverny, Orsay, balade chez les impressionnistes

 A l'arrêt sur un périph qui s'est considérablement chargé ces derniers jours, on peut déjà observer les premières feuilles tourbillonnant au-dessus des pare brises, dans une espèce de danse du spleen, et qui annoncent la fin prochaine de cet étrange été. Cette année la rentrée, qu'on maîtrisait plutôt pas mal et qu'on avait l'habitude de dérouler un peu à la manière d'une fiche réflexe, nous plonge un peu dans l'inconnu.

Mais d'ici-là les amis nous allons profiter des arrêts de jeu jusqu'au bout, et je vais vous emmener sur les pas des impressionnistes, un groupe de peintres qui a révolutionné le genre à la fin du 19ème siècle. Nous allons nous rendre pour commencer à Giverny où a vécu celui que l'on peut considérer comme leur chef de file, puis nous irons nous faire quelques toiles au Musée d'Orsay sur les bords de Seine à Paris.

La suite ici baladesdenico.com/giverny-impressionistes/





dimanche 16 août 2020

Chaumont, Chenonceau, Diane de Poitiers, Nostradamus.... Escapade sur la Loire

 Je vais commencer par vous poser une colle les copains. A votre avis, dans laquelle des deux situations suivantes suis-je obligé de porter un masque sous peine d'amende : en descendant à pieds les Champs Elysées, ou bien seul au volant de ma voiture rue Ménilmontant ?

La réponse vous semble évidente ? Et bien c'est pour cela que vous n'êtes pas préfet de Paris, vous n'avez pas tous les tenants et les aboutissants... car ne vous faites pas avoir les amis : vous pouvez déambuler sans masque sur les Champs ou même au pied de la Tour Eiffel, par contre seul au volant rue Ménilmontant ou rue d'Avron vous êtes verbalisable, le détail ici.... Quand vous lirez ces lignes les règles auront peut-être déjà changé, il y a bien quelqu'un de cartésien qui finira par se pencher sur le sujet et éclairer sa hiérarchie. 



D'ici là je vous emmène balader loin de Paris et de sa canicule, dans la belle région de Touraine, au fil de la Loire sauvage et de ses châteaux qui la surplombent, ambiance "Je me rallierais bien à un panaché blanc, surtout s'il est bien frais" c'est parti...

La suite ici : https://baladesdenico.com/chaumant-chenonceau/

vendredi 24 juillet 2020

Le Pays Basque, et le désert des Bardenas Reales

Les films qui vont être tournés montreront-ils des gens portant des masques dans la rue, peut-être même les personnages principaux, ou bien le septième art va t'il rester bloqué dans le monde d'avant, au risque de flirter avec un certain anachronisme ? Reste également aux réalisateurs la possibilité de choisir des scénarios se déroulant derrière ou loin devant, leur permettant de s'affranchir des contraintes anxiogènes et peu télégéniques du moment.

Voilà les quelques pensées qui me trottent dans la tête au moment de boucler ma valise car oui les amis, après avoir du annuler un voyage en Bangkok où je devais être témoin de mariage en habit traditionnel et tout le décorum, après avoir dû reporter une escapade dans la baie de Naples sur les traces de l’explorateur Hervé Vilard, ce coup-ci c'est la bonne : nous voilà partis pour une escapade au Pays Basque, un pied en France un autre en Espagne, entre mer et montagne, un bon compromis et une première même si j'étais venu il y a fort longtemps dans le cadre d'une préparation militaire rocambolesque.



dimanche 28 juin 2020

Des Jardins du Luxembourg à la Comédie Nation

     Le Paris underground mettant du temps à redémarrer, nous allons retourner un peu dans la carte postale et en profiter pour aller célébrer ces jardins parisiens qui nous nous ont tant manqué pendant le confinement. Je pensais vous emmener découvrir mon beau Bois de Vincennes mais ce serait commencer le feu d’artifice par le bouquet final, nous allons donc plutôt commencer par les Jardins du Luxembourg qui s’étirent sur la rive gauche entre le quartier Latin et le Montparnasse, et qui abritent entre autres le Sénat.



lundi 1 juin 2020

La Reconquête

   
  Je rentre à pieds de ma première expo post lockdown à l'Atelier des Lumières; partout dans les bars et les cafés, dont beaucoup ont sorti des tables sur le trottoir pour la vente à emporter, on s'active pour préparer au mieux la reprise imminente. Dans quelques heures la réouverture des parcs et des terrasses au 2 juin devrait être annoncée, les rues ont des airs de reconquête...

Pour lire la suite, ça se passe sur mon nouveau site https://baladesdenico.com/la-reconquete/

Bonne lecture

N.

dimanche 10 mai 2020

Du déconfinement, et de Champs-sur-Marne

     Si Gainsbourg était toujours parmi nous, il aurait probablement mis le feu à un masque dans une ultime provocation, tant ce banal accessoire est devenu au fil des semaines l'objet de toutes les convoitises. FFP2, chirurgicaux et autres masques "grand public", on s'est familiarisés avec ces acronymes dont on ignorait tout il y a encore deux mois, on connait même les capacités de filtration des divas de la gamme, starisées au point d'avoir leurs propres pages Wikipédia régulièrement mises à jour.

     C'est vrai qu'en France on les attendus top longtemps ces messies de papiers. Comme raillait un internaute, dans l'hexagone le seul masque disponible a longtemps été le "Masque Gyver", découpé sommairement dans un drap usé et doublé d'un bon filtre à café. Attention, lisez bien la notice de conception si vous voulez être estampillés AFNOR, on parle bien de filtre à café : n'allez pas vous fourrer des capsules Nespresso dans les narines, ça ne fonctionne pas.  

Le Bois de Vincennes rouvre demain, hâte d'aller y parader avec ma nouvelle coupe "Do It Yourself" à sabot unique   
     Alors comment avons-nous pu en en arriver là ? Avec notre histoire, avec notre contrat social, la France aurait dû être un phare dans cette période, et nous nous sommes retrouvés à défaut la lanterne rouge, un fiasco complet, démunis au point de ne pas même pouvoir protéger dignement nos soignants, ce que l'on pensait pourtant être dans notre ADN

"Déconfinement" -1 , tout va "réouvrir" (Barbarisme 2 - Académie Française 0)
  Alors maintenant que la situation semble s'améliorer, nul doute que si elle devait s'éterniser (ce dont je doute), ce masque qui a brillé par son absence lors de la bataille sanitaire pourrait s'inviter durablement dans notre quotidien, comme un incontournable accessoire de mode des semaines à venir. 

    On peut imaginer que les grands couturiers, comme les petites enseignes, vont l'ajouter à leur collection été/automne 2020, costumes quatre pièces et "trikini" seront fancy. On va trouver le masque partout, dans les boutiques de musées comme dans celles de souvenirs, le magnet "I ♥ New York", qui a tué le mug et la boule à neige, a à son tour du souci à se faire.   

On fait tourner le commerce de proximité
     Sinon demain ça "déconfine", il était temps car j'ai l'impression que certains commencent à souffrir du syndrome de Stockholm, en mode "restons confinés, nous ne méritons pas une deuxième chance, et quid des petits renards qu'on a pu apercevoir au Père Lachaise ?".

   Nous vivons à mon sens une période remplie d'enseignements, et qui nous rend particulièrement sensibles. En me baladant ce matin dans les rues de Vincennes, j'ai été ému en entendant filtrer par une fenêtre entrouverte une "Lettre à Elise" pas très fluide, mais remplie d'humanité. Alors il va falloir retrouver, à son rythme, une vie sociale, et je suis persuadé que ça va bien se passer. 

   En attendant je vous propose une première balade "déconfinement" en Ile-de-France, direction le confidentiel château de Champs-sur-Marne situé à une demi-heure à l'est de Paris. Ambiance "tu la connais la blague du gars qui pouvait pas se déplacer à moins de cent kilomètres à vol d'oiseaux car il n'avait pas d'oiseaux ?" c'est parti...


Le château de Champs-sur-Marne

    
     C'est vrai qu'avec la limitation des 100 kms, les habituels lieux d'escapades en Ile-de-France risquent d'être pris d'assaut par des déconfinés en soif de liberté (provisoire?). Parmi les lieux un peu plus confidentiels, le château de Champs-sur-Marne offre une balade au vert, dans un cadre XVIII ème plein de charme.

Le château et ses jardins remarquables 
  Contrairement aux grandes divas voisines telles Versailles ou Fontainebleau, Champs n'a pas vraiment marqué l'Histoire. Construit au tout début des années 1700 pour des trésoriers de Louis XIV, le château est passé au fil des décennies entre les mains de financiers et de grands bourgeois, mais aucun personnage vraiment marquant de son époque. 

Des intérieurs en parfait état
Ballroom blitz
   Les intérieurs de l'hôtel particulier sont magnifiques, ils montrent comment vivaient les derniers propriétaires au début du XXème siècle, avant qu'ils ne cèdent le site à l'Etat. Le château deviendra alors la résidence des présidents étrangers en visite, puis sera finalement ouvert au public.

Ambiance liaisons dangereuses
     Comme tous les "petits" châteaux, Champs met du beurre dans les épinards en privatisant, et en servant de lieu de tournage pour des films et des émissions. C'est sur son perron, par exemple, que Francois Groland et Emmanuel Micron donnent leur conférence de presse dans la fantastique émission Groland, l'hôtel ayant parait-il des faux airs de Palais de l'Elysée.   

Les perspectives
    Mais son moment de gloire est sans doute le tournage du film "Les liaisons dangereuses" avec l'inquiétante Glenn Close dans le rôle de la Marquise de Merteuil, accompagnée d'un parterre de stars dont Uma Thurman, Keanu Reeves, John Malkovich, sans oublier la sublime Michelle Pfeiffer.

  Enfin et pour ne ne rien gâcher, le site offre plus de 5 kms de sentiers pour pouvoir reconnecter avec dame nature, après 2 mois à squatter entre bureau et canapé.

Autour de l'Orangerie
La grande prairie, au calme
  
    Voilà pour cette première idée escapade, j'en proposerai d'autres "à portée" au fil des week-ends à venir. 

   Bon déconfinement et prenez soin de vous.

   N.

samedi 11 avril 2020

Du confinement, de Saint-Louis, et de La Sainte Chapelle

     Je regarde par la fenêtre, en bas dans la rue ma voiture somnole depuis presque un mois; dire que j'ai fait le forcing pour passer mon contrôle technique avant l'échéance, et que c'est tombé la veille du lockdown... Quel soulagement au passage de réussir son contrôle technique, c'est pas le Bac mais ça arrive pas loin derrière, un vrai bonheur surtout quand on a fait l'impasse sur les pneus et le pare-choc, et qu'on vise péniblement le rattrapage...

Les incroyables vitraux de la Sainte Chapelle
     
     Alors on en apprend des choses pendant cette période de confinement. On apprend déjà à calculer son isochrone pour voir jusqu’où on peut aller s'exercer sans risquer la prune. Il y a un site pas trop mal fait qui permet de matérialiser facilement son terrain de jeu: Geoportail

     Je me suis fait contrôler le weekend dernier pendant mon footing, j'ai vu les 5 policiers de loin et j'aurais pu les squizzer éviter, mais j'étais serein car juste un poil en dehors de la zone autorisée. Par contre j'ignorais que la partie du Bois de Vincennes où j'étais n'était plus ouverte au public depuis le matin même. 
     
     Voyant ma bonne foi (bien qu'athée), le fonctionnaire m'a rendu mes papiers avec un "Nicolas, on va dire que c'est bon..." de soulagement.  J'ai trouvé ça marrant qu'il m'appelle par mon prénom, ça dédramatise. 

     Au passage les règles se sont durcies depuis, je ne sais pas mais il me semble qu'en fermant des lieux et en réduisant les plages horaires, on augmente mathématiquement la concentration, donc le risque.       

La zone des 1 km pour quelqu’un qui habiterait rue du Château à Vincennes 
        
     On apprend aussi que la nature est facétieuse, grand bleu et plus un nuage à l'horizon depuis le début du confinement. Si le changement météo n'avait pas été si brusque, on aurait presque pu croire que c'était lié. 

    On apprend enfin qu'utilité sociale et reconnaissance sociale ne vont pas forcément de pair. Tout le monde célèbre, à juste titre, ces citoyens que la crise a mis en lumière et élevés au rang de héros, que sont le personnel soignant, les magnifiques hôtesses de caisse, les livreurs et autres transporteurs... j'en oublie... et qui font que le pays continue à tourner pendant le confinement. Comme disait Churchill en évoquant ses pilotes pendant la bataille d'Angleterre, "Jamais tant de gens n'ont dû autant à si peu...» . Nous allons d'ailleurs retrouver Churchill un peu plus loin, à une place où vous ne l'attendez sans doute pas.

     J'ajoute en passant à la liste des utiles, les profs de sport des différentes salles (CMG, Cercles de la forme, Decath...), qui permettent gratuitement de garder la forme, et qui de plus délivrent des messages de solidarité et de bienveillance, bravo les coachs.


      Cardiobody balance, renforcement musculaireyoga.. je fais quelques infidélités à mes sports de cœur et j'essaye tout ce que ma salle met à dispo en direct. On se retrouve à quelques 400 connectés et, miracle de la techno, tout tombe en marche parfaitement.
    
     Bon on pourrait continuer sur la guéguerre Raoult contre le reste du monde, sur ces pays qui nous rejouent la fourmi ("vous avez arrêté la production de masques pour dépenser ailleurs j'en suis fort aise, et bien cousez maintenant..."),  la tortue ( "rien ne sert de commander des masques, il suffit de les voler au pied des avions ..."), ou encore sur ce fameux jour d'après, le jour "un" (celui qu'on retient) où, promis juré, tout va changer...

Direction l'Ile de la Cité et sa Sainte Chapelle
     
     On pourrait, mais on va en garder un peu pour la suite, car mon petit doigt me dit (celui qui est un peu trop porté sur le gel hydroalcoolique en soirée) qu'on en a encore pour un petit moment...

   Nous allons plutôt quitter un court instant notre quotidien pour nous aérer un peu du coté de l'Île de la Cité, et plus particulièrement son palais de justice qui héberge depuis perpette (huit siècles sans les remises de peine) une magnifique chapelle gothique dont on peut voir pointer la flèche depuis l’extérieur.  Ce monument, baptisé Sainte-Chapelle, avait été construit par le roi Louis IX, futur Saint-Louis, pour héberger rien moins que la fameuse couronne d'épines du Christ avec deux trois autres reliques de la Passion. 

L'accès au Palais est très sécurisé avec portiques et autres scanners, une fois à l'intérieur il faut refaire la queue pour accéder à la Chapelle 
     
     Bon, je vais essayer de la faire rapide car j'ai pas mal digressé jusqu’ici, on y va pour un petit voyage de quelques centaines d'années en arrière. 

    Ambiance "Tiens ton truc sur Saint-Louis, ça me fait penser qu'il faut racheter du sucre" c'est parti...

  Saint-Louis et la Sainte-Chapelle

      
     Nous avions marché sur les pas de la belle Alienor dans un post précédent, nous nous retrouvons un siècle plus tard aux cotés de son arrière petit-fils, le roi Saint-Louis, pour le coup beaucoup plus pieu que sa sulfureuse et illustre ancêtre. 

    Pour la postérité, l'image de Saint-Louis est indissociable du chêne sous lequel le roi allait, non pas retrouver son premier amour qui se laissait embrasser sur la joue (ça c'est Dave), mais y rendre la justice.
    
Sainte Chapelle
    Nous sommes autour des années 1240, sur la fin du Moyen-Age central, la période entre autres des seigneurs, des chevaliers, et des croisades. La quatrième croisade est partie complètement en quenouille (elle mériterait un article à elle toute seule), et au final les croisés francs ont fini par massacrer leurs frères grecs de Constantinople (histoire toujours pas digérée par les orthodoxes grecs). 

    Suite à la croisade ce sont donc les latins qui prennent le contrôle de la ville, et qui passent par la même occasion en possession des saintes reliques, dont la fameuse couronne d'épines.  La couronne, dont plus personne n'avait entendu parler, avait été transférée de Jérusalem après avoir miraculeusement (somme toute logique) refait surface.

   La ville est alors surendettée, principalement à cause des bagarres permanentes avec les musulmans pour le contrôle, entre autres, de Jérusalem.


Chapelle basse, Saint-Louis
   
    L'empereur de Constantinople du moment est un cousin éloigné de Saint-Louis, et il va alors proposer au roi de France d'acquérir la sainte couronne, officiellement pour la mettre à l'abri car la guerre est incertaine, sans doute aussi pour récupérer un peu d'argent pour combler les dettes.  Saint-Louis se montre très intéressé car, au delà de son engagement religieux, acquérir les reliques est un bon coup politique.
  
La rosace
     
     Mais mauvaise surprise, la couronne a déjà été gagée chez des vénitiens comme un vulgaire téléviseur Brandt, et il va falloir sortir 135 000 livres pour lever le gage, la moitié du budget annuel du royaume de France...

     Le marché est néanmoins conclu en 1238, pour ramener la couronne à bon port le roi de France va envoyer une armée de... deux moines, Jacques et André, dont l'un des deux a vécu à Constantinople et a déjà vu la couronne, il sera donc capable de l'identifier (peut-être parmi des fausse couronnes, lors d'un "tapissage" comme dans les films policiers). 

     C'est vrai que pour le prix, il ne s'agit pas de se faire refiler une couronne tressée dans son jardin par un hippie...

La chapelle haute et ses incroyables vitraux
     
     La transaction se passe finalement dans les règles, et quelques légendes entourent le voyage de la couronne jusqu'au royaume de France, il ne faut pas oublier qu'à l'époque c'est l'Eglise qui fait office (facile) de community manager.

    Saint-Louis va se rendre à la rencontre de la relique, et le cortège va déclencher des transes partout sur son passage. Il faut comprendre qu'à l'époque la moindre toge qui aurait servie au cousin du coiffeur de l'ami de celui qui avait forgé les clous de la croix était déjà vénérée, alors la sainte couronne.. 
  
Chapelle haute
    
     Comme écrin, Saint-Louis va faire construire la Sainte Chapelle qui va héberger la relique pendant des siècles. 

     Pour la petite histoire la couronne sera ensuite déplacée à Notre Dame de Paris suite à la Révolution. Elle a été sauvée des flammes de l'incendie d'il y a à peu près un an jour pour jour par l’aumônier des pompiers de Paris et on ne sait pas trop où elle se trouve en ce moment, probablement à l'Hotel de Ville de Paris. 
  
L'Ile de la Cité after dark
     
     Pour en finir avec Saint-Louis, je vas revenir sur Churchill et vous demander à votre avis qu'ont en commun Churchill, Obama, Astrid Veillon, Hugh Grant, Giscard, Bernadette Chirac, Beigbeder, Simone de Beauvoir, Chateaubriand et d'autres...? 

   Et bien ce sont tous des descendants du roi de France, vous pouvez trouver la liste ici c'est assez drôle... 

    A suivre la visite de la maison du plus grand écrivain que la France a connu (à mon sens), peut-être sous un nouveau format.


     Bon weekend de Pâques, portez vous bien.

     N.

   

samedi 21 mars 2020

Un hiver 2020

   "A Paris dans le métro plus personne ne touche les barres, dans six mois on est tous champions de surf" plaisantait un internaute sur un énième article anxiogène; c'était début Mars, c'était il y a un siècle... 

    Il semble depuis que le battement d'aile de la chauve-souris de Wuhan a semé la tempête aux quatre coins de la planète, et frappé avec d'autant plus de force ces pays qu'on pensait les mieux aguerris. Une belle illustration de la fameuse (fumeuse?) théorie du chaos, qui suit des équations impitables mais qui peut se résumer vite fait en : "la nature est imprévisible, rien ne peut garantir la stabilité d'un système sur le long terme, il faut toujours être en capacité de s’adapter...". 
     

    Contrairement à l'attaque terroriste, il n'y pas de réponse politique à apporter à l’épidémie, pas de "tous en terrasse", pas de "je suis Charlie"... la seule réponse est de faire peuple et de faciliter le plus possible le travail des services de santé qui vont mener le combat pour nous, mon padre parmi eux, avec des moyens indignes d'une prétendue grande puissance.  Le temps viendra où il faudra dégager les responsabilités de comment nous en sommes arrivés là.  

     Alors oui il va falloir faire pendant quelques semaines avec cette "distanciation", que certains appellent "sociale", mais qui n'est au final que "physique" au vu des moyens permettant de maintenir le contact.


Le Château de Gruyères
      Allez je ferme la trop longue parenthèse sur l'actu et je reviens sur cet hiver 2020 qui s'annonçait pourtant sous les meilleurs hospices... heu auspices; j'avais déjà tické deux items sur ma todo list 2020 et je m’apprêtais à m'envoler pour l'Asie pour cocher la troisième case... 

   En cette arrivée du printemps on rembobine et on revient aux fondamentaux, ambiance "Je vous parle d'un temps que les moins de vingt jours ne peuvent pas connaitre" c'est parti....


La raclette à Gruyères

     
    Alors, si pour certains l’incontournable 2020 était de partir admirer les reflets rosâtres au lever du soleil sur le Taj Mahal; si pour d'autres d'aller se mêler au cortège coloré des joggeurs au cœur du Central Parkj'avais envie pour ma part de faire rimer sport et aventure en ce début d'année, et c'est donc naturellement que j'ai mis tout en haut de la todo list 2020 une escapade raclette à Gruyères, au cœur des montagnes suisses

   Au-delà de la balade gourmande, la suisse c'était aussi et avant tout l'occasion de rendre visite à ma grande amie Gnaroum, aka (also known as) "la nièce", aka "la Princesse du Sahel", qui a quitté l’effervescence parisienne pour mener de front, et avec brio, sa vie de famille et sa carrière chez nos voisins Helvètes

    
Ville de Gruyères, oklm
   
  Gruyères, c'est typiquement la petite cité médiévale, située à la croisée des chemins, et qui domine de quelques hauteurs de clochers les vallées environnantes au cœur de la région de La Gruyère. Vous  l'aurez compris, ici tout tourne autour du fromage éponyme.


     Coté difficulté, l'escapade à Gruyères ce n'est pas le GR 20 hein, à la limite le GR vin blanc, indispensable pour accompagner la raclette ou la fondue qui reste l'étape incontournable de la visite.

 

Le décor qui va avec le plat
     Le seul risque que vous prenez serrait de demander à un local, après quelques verres,  comment se fait-il que plus il y a de gruyère plus il y a de trous, et paradoxalement plus il y a de trous, moins il y a de gruyère... 

    Surtout gardez cette blague pour vos dimanches confinés avec vos beaux-parents car sachez-le : le gruyère n'a pas de trous !!!   Prétendre le contraire ici c'est casus belli, au mieux vous passerez pour un vulgaire amateur d’emmental.



La raclette au gruyère, qui n'a pas de trous !!!!
     Après la raclette une marche digestive s'impose, l'occasion de déambuler dans les vieilles ruelles moyenâgeuses qui donnent de jolis points de vue sur la contrée. 

     Alors si vous êtes fan de Goldorak, ici  c'est plutôt ambiance Heidi. On s'attend plus à croiser le grand-père chelou que de voir surgir un Golgoth 45 flambant neuf. Et pourtant, à deux pas du château, on peut trouver un véritable OVNI, l'Alien Café, dessiné par le créateur du monstre himself.


Alien Café
     Une fois la porte poussée on se retrouve à l’intérieur du monstre, ou peut-être de son vaisseau. C'est délicieusement glauque, et cela contraste tellement avec l’ambiance médiévale autour qu'on reste abasourdis quelques secondes, le temps de prendre conscience du lieu.


La véritable étape contournable de la ville.
    Donc si vous vous baladez un jour dans les Préalpes suisses, n’hésitez pas à passer un après-midi à Gruyères, déguster une raclette ou une bonne fondue, et passer prendre le café ou le digeo avec Ridley Scott et son huitième passager.

    Et pour finir encore un grand merci à la princesse du Sahel qui nous a reçus comme des rois, mieux même, comme la famille; et qui a pu dégager du temps, une denrée rare au vu de ses multiples activités.
Excursion suisse à refaire, l'opus II est déjà dans les cartons...


Merci la nièce

Un samedi à Madrid

     
     J'adore Madrid, c'est une ville que j'ai appris à connaitre avec le travail, et je m'étais promis pour 2020 de passer une journée détente dans la capitale castillane, car mes dernières visites là-bas s'étaient réduites à des allers-retours éclairs pour le taf. 

    Aussi quand j'ai appris que je partais bosser quelques jours à Gétafé, la banlieue un peu indus et militaire de Madrid, j'en ai profité pour prolonger et m’accorder un samedi madrilène comme je les aime.



La déco un peu "virale" de l’hôtel de Getafé annonçait un sombre présage 
    Quand finalement j'ai dû me rendre sur place l'Italie était déjà dans le rouge, la France ouvrait doucement les yeux avec l’accélération des cas, et l'Espagne était encore dans une espèce de vivre ensemble, une communion qui est magnifique en temps normal, mais là je me suis dit que le réveil allait être douloureux. 

    J'ai fait en sorte de passer mon vendredi soir et mon samedi en prenant les précautions qui s'imposaient, et hélas cela n'a pas raté, dans les jours qui ont suivi on a vu le nombre de cas exploser, et la ville a basculé en moins d'une semaine dans l'état d'urgence.



La belle Plaza Mayor, avant la tempête
     Pour la suite je vais partager avec vous, et en images, le samedi madrilène idéal à mon sens. Alors on commence par l'hôtel, je prends généralement mes quartiers entre Mayor et Grand Via, autour de la Puerta del Sol le centre névralgique de la movida madrilène. 

     Pour commencer la journée en douceur, rien de mieux qu'une petite visite au Palais de Cristal qui trône au cœur du Parque del Retiro. Le Palais de Cristal est beau à toute heure de la journée et en toutes saisons, il nous transporte dans des contrées imaginaires, on se croirait dans du Tolkien

    
Le Palais de Cristal, beau même en hiver

Le Palais de Cristal 
    A la sortie du parc c'est le quartier des musées, il y en a trois majeurs dont le Prado, sans doute le plus célèbre d'entre eux.  Avec le temps j'ai pu faire les trois, mais je confesse que je ne viens pas à Madrid pour passer mes journées dans les musées, au maximum un et cette fois j'ai choisi le musée Thyssen Bornemisza face au Prado.


Musée du Prado

Musée Thyssen
  Tout au sud du quartier des musées vous pouvez trouver la gare d'Atocha qui a été durement touchée par des attentats il y a une dizaine d'années. La gare héberge un improbable jardin tropical qui mérite une petite visite.


Sous la verrière, la jungle
   Alors si vous êtes dans le timing, il est à peu près treize heures, les jambes tirent un peu et il commence à faire faim. Direction l'hypercentre via la looooongue rue d'Atocha qui traverse des quartiers sympas, et on se dirige vers la Grand Via où se trouve ma cantine à tapas : le Mercado de la Reina


Grand Via, des airs de New York
Ma cantine, le Mercado de la Reina, avec des tapas magnifiques et une ambiance bobo sympa
Mon Royaume pour du Jamon
   On a refait le plein, direction maintenant un espèce de manoir à la sortie de la Grand Via, l’hôtel particulier Ceralbo, pour une plongée dans les excès et les dorures du temps de la splendeur madrilène.


Grand Via

Hotel  particulier Ceralbo, l'escalier magistral
Ballroom
    Une petite faim en sortant ? Il y a pas mal d’établissements Museo del Jamon qui proposent des tapas sympas à prix sympas.


Petits break au Museo del Jamon
Mon Royaume lalala
  On arrive en fin d’après-midi, direction la Malasana d'où est partie la movida, ce mouvement de contre-culture qui est né à la chute de la dictature, et qui explique je pense encore aujourd’hui pourquoi les espagnols aiment tant sortir et se retrouver pour partager.


La Malasana 
Les ruelles de la Malasana
Les fameux ciels madrilènes au sunset
    La nuit tombe doucement, pour finir cette belle journée direction le très touristique mais incontournable Mercado San Miguel pour un apéro dînatoire.


Sol, la foule commence à se ressembler et ça va bientôt être la tournée des bars
L'incontournable Mercado San Miguel
Vino y tapas...
...y sangria
    Et voilà pour ce samedi madrilène carte postale, même si on a évité le palais royal et les autres lieux touristiques. Pas certain de pouvoir refaire un samedi comme cela dans les semaines à venir, mais je m'engage à y retourner avant la fin de l'année.
  
Dimanche à l'aube, Madrid Barajas airport
    J'ai dû annuler mon troisième point de la todo list qui m'amenait à Bangkok pour être témoin de mariage d'un de mes grands amis d'enfance, hâte de pouvoir y aller pour célébrer cela.   

    Pour la suite je vais taper dans le stock car je n'ai pas trouvé la checkbox "sortie pour blog" sur la feuille de déplacement dérogatoire. Si je peux aider à distraire les quatre ou cinq personnes qui lisent les articles ce sera toujours cela de pris. 

      Bonne soirée à tous, take it easy. 


      N.