lundi 28 novembre 2016

Tokyo dans le Buffet

    Il y a des weekends comme ça où l'évidence se fait discrète, où il n'y a ni incontournable ni immanquable, des weekends où il faut un peu gratter l'actu et faire un choix... Le choix d'aller voir si ceci est une pipe à Beaubourg avec Magritte, ou encore celui de prolonger l'expérience Russe avec la collection Chtchoukine à la FLV bref,  des choses qui inspirent mollement et qui donnent des envies de trilogie "retour vers le futur" bien au chaud.
 
Mer Intérieure de Rodrigo Braga
      Mais comme j'ai le Japon en tête ces derniers temps je me suis rappelé que j'avais un abonnement toujours pas amorti au sulfureux Palais de Tokyo, donc cap sur le 16ième pour une visite improvisée. 
 
Tokyo m'a "tuer"

    Grosse surprise il y a une file d'attente pour rentrer au palais, le "tokyo pass" m'aura au moins permis de couper la file et là, deuxième surprise, le lieu est complètement vide. Le Palais a donné carte blanche à Tino Sehgal, un artiste germano british comme son nom ne l'indique pas, et qui n'a probablement aucun lien de parenté avec Steven Seagal, le gars qui na jamais pris la moindre claque ni perdu la moindre goutte de sueur en des centaines de combats au cinéma.

Derrière le rideau et le poisson volant, qui fait partie du lieu, carte blanche à Tino Sehgal 
   Je comprends vite qu'il n'y a pas d'expos, seulement des performances bizarroïdes comme des gens qui courent, marchent lentement, ou chantent dans des pièces totalement obscures.

Sprints dans les grandes salles du Palais
Dialogues surréalistes sur les quatrième et cinquième dimensions
    Dans une autre salle des dialogues face au mur, avec une fille qui vous donne des coups dès que vous essayer de quitter les lieux. La cerbère avait le choix une jeune fille et moi et, lucky me, elle a choisi de mettre un gros coup d'épaule à la demoiselle qui a valdingué contre le mur (mes 95 kgs on dû faire pencher la balance si je peux me permettre...)

Chelou..
     Bon le Palais de Tokyo m'avait habitué à beaucoup beaucoup mieux, je n'ai pas assisté à la méga performance  "clou du spectacle" il y avait trop d'attente. Je ne conseille pas d'aller à cette carte blanche, à moins d'être abonné et de ne rien payer, ça n'en vaut pas la peine. En sortant on a envie de dire aux gens qui attendent pour entrer "économisez du temps et de l'argent" mais comme l'art est très subjectif il y en a sans doute dans le lot qui ont adoré...

Gros succès pour cette carte blanche

Backup au MAM pour le Buffet

    Du coup pour ne pas avoir traversé tout Paris pour rien ou presque, j'ai franchi la petite esplanade qui sépare le Palais de son rival de voisin le Musée d'Art Moderne, distant de moins d'une trentaine de mètres, et qui possède le même acronyme qu'une politicienne s'étant brillamment illustrée pendant la révolution de jasmin. En ce moment on y expose Buffet, un peintre que tout le monde connaît sans doute au travers de ses portraits de clowns tristes dont des milliers de reproductions ont inondé les chambres d'hôtels et les murs des couloirs de nos grands parents.

Clown Triste
    Buffet en deux mots c'est le petit génie qui explose au sortir de la guerre dans une France traumatisée en peignant des choses... traumatisantes. Très décrié, certains lui reprochent de peindre toujours la même chose sans grand talent, quand d'autres, moins nombreux, crient au génie. Le gars devient vite le protégé de Pierre Bergé qui prend en main sa carrière.  
 
L'ange de la mort
     L'expo est très aéré, elle parcourt la vie du peintre de façon chronologique, sachant que ce sont ses premières toiles qui seront considérées comme des chefs d'œuvres.

Les damnés
    Des hommes à poil, des femmes à poil, la mort, la guerre, le cirque, la mythologie, les entraineuses, Jules Verne, les animaux, le Japon (encore), à chaque nouvelle expo il consacre un nouveau thème, mais dans un style torturé que j'aime bien et qui me rappelle un peu les ambiances "fluide glacial".


Les oiseaux
      Je ne vais pas trop en montrer et je finis par un truc un peu flippant, le gars, parkinsonien, va se suicider en 1999. Il laissera alors pour sa dernière expo un jeu de portraits de la mort un peu dans le style cartes de tarots. Il semble que Buffet a d'abord peint les gens vivant, puis les a "squelettiser" au fil du temps... un vrai Hannibal Lecter.


     Pour le reste faudra aller voir, c'est une chouette balade, qu'on aime ou non le style.

Quand St Petersburg me rattrape

   Au MAM l'entrée est gratuite pour les collections permanentes, seules les expos temporaires sont payantes. Il y a une salle extraordinaire qui a elle seule justifie la visite, la Fée d'Electricité, qui raconte l'histoire de l'électricité et ses applications, sans mentionner toutefois Claude François.


La Fée d'Electricité
    Il y au aussi une salle Matisse présentant deux versions inabouties de La Danse, c'est assez drôle de tomber là dessus juste après voir vu l'œuvre finale à l'Ermitage, ca fait prendre conscience si on en doutait encore que le monde est petit.

Salle Matisse au MAM
  Au final je me suis réconcilié avec le MAM, je pense que je serai plus attentif à sa programmation par la suite.

Bonne soirée

N.
 



 

samedi 19 novembre 2016

St-Petersburg 3/3 - L'Ermitage

    Les musées c'est un peu comme les films américains, il y a les blockbusters "bain de foules" et il y a les autres, les plus intimistes, ceux qui survivent avec peu de moyens mais de bonnes idées, ceux qui me parlent plus.

La Danse de Matisse
     Je m'étais pourtant donné une liste de ces grands temples de la culture traditionnelle à visiter, une liste pas très originale je ne me suis pas foulé puisque j'y avais élu le Louvre, Le Metropolitan , Le British et l'Ermitage. Ces quatre monuments partagent à mon sens ce qui fait un grand musée: un cadre somptueux, une histoire hors norme, une ville à l'international, et des œuvres parmi les plus célèbres.  

Bienvenue à l'Ermitage
     Ayant déjà visité les trois premiers j'ai profité de mon passage à St-Petersburg pour boucler la boucle en beauté et pouvoir retourner à ce que je préfère dans l'art: l'art urbain et  la contre culture.
 
Un peu d'histoire
    
     Tout part de l'impératrice Catherine la Grande qui prend le pouvoir à la sortie d'un coup d'état. Catherine aime son palais qu'elle appelle en français son ermitage. Tournée vers l'Europe (ses potes c'est  la bande à Diderot ) elle fait quelques acquisitions de toiles de maitres de façon un peu opportuniste, puis mandate ses amis européens pour l'aider à construire la plus grande collection de peintures au monde.  

Palais d'Hiver, ancienne résidence des Tsars
     Plus la collection grandit plus il faut de la place, des édifices viennent donc s'ajouter au complexe tels le Palais d'Hiver, le Petit Ermitage, le Vieil Ermitage, le Théâtre de l'Ermitage ... honnêtement je ne suis pas arrivé à identifier tous les bâtiments.

Un musée labyrinthe
     Après avoir été ouvert exclusivement à des membres de la cour triés sur le volet, le palais sera finalement ouvert au public et deviendra le plus grand musée du monde en terme de nombre de pièces et de salles. La légende dit qu'en passant une minute devant chaque œuvre, la visite vous prendra onze ans.

Des Antiquités...

     Le premier niveau ravira les Indiana Jones dans l'âme, c'est là que sont exposées les pièces tout droit venues de la nuit des temps. Les grandes civilisations antiques sont toutes représentées, ce n'est pas l'étage qui a le plus de succès mais je connais au moins une personne qui passerait des heures dans les salles égyptiennes, en particulier devant les vestiges de la 18ieme dynastie... .

Contrairement aux autres grands Musées ici ce n'est pas le bain de foule
     Pour les moins passionnés dont je fais partie c'est l'occasion de déambuler dans de magnifiques salles en marbre, et pourquoi pas de taper au passage un selfie avec Jupiter... Après ce petit échauffement il est temps de se diriger vers l'extraordinaire escalier Jourdain (quel joli nom...) qui justifie à lui seul la visite.

L'Escalier Jourdain


Les salles d'apparat du second niveau

   Le second niveau est sans doute le plus impressionnant car il contient toutes les immenses  salles impériales (salle de bal, des armoiries, du trône ...) chères aux Tzars.

La salle d'armoirie et ses colonnes dorées
     En enchainant les salles on enchaine les mondes différents, un peu à la manière des premiers jeux vidéos d'aventure où plus le pc prenait du temps à charger la prochaine pièce, plus on savait qu'on allait être bluffé. Le spectacle est partout, des sols en marbre jusqu'aux plafonds travaillés soutenant des lustres vertigineux, en passant par des murs rococos de couleurs vives.

Les plafonds du palais d'hiver
   Coté œuvres c'est aussi du lourd, des peintures italiennes, françaises ou encore flamandes. De De Vinci à Goya en passant par une trentaine de Rembrandt il  y en a pour tous les gouts, toutes les écoles, et tous les styles; ce que je préfère c'est les peintures qui racontent le temps d'avant.

La belle Venise au temps que les moins de vingt ans...
    Certaines salles sont également consacrées au mobilier et à l'histoire de l'art, les explications sont parfois rares car en russe only...

Bibliothèque
  Au final si vous ne voulez pas passer trop de temps à l'Ermitage, faites le 2ieme niveau vous ne serez pas déçus.

Un peu de contre culture

   La contre culture est partout même là ou ne l'attend pas, et c'est vrai qu'à l'Ermitage je m'attendais à une visite "beauté froide", mais en fait pas du tout, les toiles de maitres se mélangent à des œuvres déroutantes comme des animaux squelettes, des tableaux de crânes, des robes faites d'insectes...

Viens là le coin coin
     Le mariage est super réussi, les œuvres décalées  donnent un coup de frais à celles plus conventionnelles, plus austères. Certains seront sans doute dérangés mais pour le coup j'ai trouvé ça aussi génial qu'inattendu.

Les tableaux de cranes en résine au milieu des tableaux bibliques
     La  chose qui m'a le plus surpris reste sans doute c'est les toiles au stylo bic de Fabre. Ces toiles apparaissaient au départ comme des rectangles bleus foncés, puis l'œil commence à s'habituer et on commence à distinguer des formes. Au final c'est quand on prend une photo qu'on voit vraiment le rendu, à l'œil nu ce n'est pas facile.

Les toiles au stylo bic
Au premier coup d'œil les toiles au stylo bic (au fond) apparaissent comme des monochromes sombres
Robe faite en carapaces d'insectes
Les impressionnistes et la feinte du troisième
   
     Les guides sont unanimes; le clou du spectacle se trouve au troisième avec la plus grande collection de tableaux d'impressionnistes et post-impressionnistes au monde. Mais quand on arrive à trouver au détour d'un couloir un petit escalier qui monte sous les toits on reste dubitatif car à part quelques expos temporaires et les arts orientaux, point d'impressionnistes... En fait les tableaux ont été déplacés il y a plusieurs années dans l'ancien bâtiment d'état major de l'autre coté de la place (super up-to-date les guides 2017 St Petersburg...).

Les bâtiments crèmes de 'l'ancien état major de l'autre coté de la place
   Il faut donc ressortir et traverser la place, il y a des travaux qu'il faut presque enjamber, pousser une porte sans rien inscrit dessus, juste derrière un portique minuscule qu'il faut franchir... et là c'est la grosse surprise: il y a un bâtiment à l'intérieur du bâtiment auquel on accède via un escalier et une porte pharaoniques...

Bienvenue dans le temple des impressionnistes
    On  accède alors a sans doute la plus grande collection d'impressionnisme, cubisme, fauvisme et sans doute d'autre courants en "isme", au monde...  Monet, Manet, Cézanne, Renoir, Picasso, Degas, Kandinsky... et j'en oublie, tous les "big players" sont là.

Une balade au milieu des trésors de la peinture
   Et le truc sidérant c'est qu'il n'y a personne, contrairement au Louvre ou il y a émeute quotidienne devant la Joconde. J'étais seul dans la pièce de Matisse devant une des plus grands œuvres du monde de l'art : la Danse et la Musique (j'en ai profité pour taper le selfie)

Surréaliste (encore un courant) tête à tête avec Matisse
  Le fait d'y être hors saison a sans doute joué, les erreurs d'orientation dans les guides et la discrétion du lieu aussi, mais quel sentiment étrange de se retrouver sans aucune sécurité autour en tête à tête avec les plus grands peintres. N'étant pas connaisseur je me suis fié à mon feeling et de tous je crois que c'est Renoir que j'ai préféré mais bon, il y avait l'embarras du choix...

Le rez de chussée avec des installations décalées..
     Au rez de chaussée une autre installation complètement délirante avec des robes cette fois en os, des animaux suspendus dans des cotillons, ou encore de sculptures bien barrés... l'Ermitage est définitivement loin de l'image austère que je m'en faisais.

Du bizarre
     Cette belle rencontre m'as réconcilié avec la culture traditionnelle, celle avec un grand C, et je vais sans doute repartir pour un big four.. J'encourage évidement tout le monde à aller passer quelques jours dans la ville des tzars et de passer quelques heures à parcourir le labyrinthe qu'est l'Ermitage.

Bonne soirée

N. 

samedi 12 novembre 2016

St-Petersburg 2/3 - L'air de la nuit

   Une fois la carte postale faite on peut multiplier les visites de palais, la liste est longue et prestigieuse; ou bien essayer de capter l'air (frais) de la ville en s'y perdant un peu. Petites déambulations au cœur de la nuit.
Petite salle de gym dans un...Galion sur les rives de la Neva
Through the Neva
     "Through the Never" chantait Metallica, pourquoi pas, mais Through the Neva...never ! La Neva et ses eaux noires semble tellement froide que rien qu'à la regarder on risque l'hydrocution.  Large et profonde elle n'a pas le charme d'autres fleuves comme la Seine, mais elle offre une balade sublime car un peu comme le Grand Canal de Venise, elles est bordée d'hôtels particuliers qui s'illuminent la nuit, et la nuit ici c'est dès 15h...  
Picard a fort à faire car ici on attrape soi-même des poissons congelés
    L'une des balades les plus jolies est sans doute le coucher de... soleil, sur la ville depuis la forteresse Pierre et Paul (ne pas confondre avec notre Pierpoljak national qui contrairement à pas mal de rappeurs grande gueule a vraiment eu un passé de délinquant avant de trouver la rédemption dans le reggae).
 
Les parapluies de st-PeCherbourg
      A la forteresse la tradition veut qu'à Noel on brise la glace pour se plonger (vite fait) dans la Neva, il est fortement conseillé d'y rentrer aussi la tête pour ne pas que la différence de température y fasse trop monter la pression sanguine. .

Le Métro
     Impossible de passer quelques jours ici sans aller découvrir le monumental métro. Le truc bluffant c'est que comme le sol est marécageux il faut plonger à plus de 80 m pour récupérer les rames
 
Plongée vertigineuse, escalators obligatoires
      Ici le trajet c'est 50 centimes d'euros (35 roubles), il y a 5 lignes et certaines stations sont spectaculaires .  Ce n'est pas le même maillage qu'à Paris qui reste sans doute ce qui se fait de mieux au monde en matière de desserte, mais le métro permet de se déplacer assez vite dans la ville et, non négligeable, de se réchauffer un peu quand on a marché toute la journée.
 
  
La ligne 5, sans doute une des plus jolies
Le QG  - Dachkini
   J'ai toujours fonctionné en QG, et quand je trouve un endroit qui me plait vraiment (et j'en trouve toujours un) j'en use et j'en abuse, passant sans doute à coté d'autres choses. Et ici mon coup de cœur a été pour un soviet café, le Dachkini.
 
Soviet café
    A deux pas de l'Ermitage, le cadre est sympa, la cuisine maison savoureuse et très abordable, un plat copieux genre bœuf strogonoff c'est entre 300 et 400 roubles (4 et 6 euros).
 
Un cadre assez chaleureux
     J'ai découvert les magnifiques pelmenis, spécialité russe, sortes de raviolis fourrés à ce que vous voulez (souvent en fonction de la région). Considéré comme le plat des étudiants car très peu cher (3 euros le plats), c'est vraiment une tuerie.
 
Pelménis bœuf épicicé
    L'autre spécialité ici c'est la bière au miel, à tester, moi les bières trop sucrées ce n'est pas mon truc. Coté service ca dépend sur qui vous tombez, mais globalement c'est plutôt sympa, bon souvenir de cette serveuse souriante toute tatouée qui parlait un peu Français. Le service n'est pas compris il faut laisser entre 10 et 30% de tip.
 
Concours de bras
Nite Life
 
    Comme toute grande ville St-Petersburg a sa vie nocturne, ses clubs selects, ses immenses boites de nuit et ses pubs undergrounds; mais quand on connaît pas on va un peu au hasard, on cherche des raccourcis que jamais on ne trouve, et au final après avoir échappé à un siphonage en bon uniforme comme l'écrivait Fréderic Dard, on a trouvé le graal, une mini rue de Lappe, une rue de la soif pas très classe mais plutôt sympa.

Inferno
La Taverne des Vampires

     En quête d'une bonne bière nous sommes partis en exploration dès le premier soir après un repas sympa mais "touristique", et nous sommes retrouvés dans une taverne remplis d'êtres étranges aux yeux fluos avec des looks à la "assassin creed".

From dusk till down
     Quand le DJ a commencé à balancer "Only after dark" je me suis dit que les crocs allaient jaillir et le repas commencer, comme dans "Une nuit en enfer" quand la belle Salma Hayek danse avec son boa, mais il n'en fut rien. Au final on en est sorti indemnes, et à part ces deux petits trous bizarres dans le cou rien à signaler...  

Les succubes de la taverne
La Rue de la soif, et le CCCP    
   
     La rue juste après la taverne rappelle étrangement la rue de Lappe près de Bastille. Une suite de pubs un peu beauf' ou la techno et la vodka sont rois.
  
Danseuses "hallowinées" en vitrine
    Coté accueil on peut tomber sur du frisquet car les relations diplomatiques entre nos pays  sont au plus bas,  mais si on brise la glace et qu'on montre qu'on est pas là en colons bourrés d'euros alors les choses se passent très bien.

Mon nouvel ami le videur du CCCP
    Au CCCP on rape en direct en russe depuis le comptoir, et tequila girl se charge de vous anesthésier avec ses shots au vitriol.

CCCP
Tequila girl
Brillante, mais sympa...
Un peu classe (mais second degré) le règlement intérieur du bar à coté...

Sex ?  Da ! Group sex and fat chicks ? Niet !
Au final j'ai été paparrazé je dois être sur leur site (attention ca va vite sur la vidéo)...



Et pour finir une petite balade zen le long de la Neva et le chant lugubre des oiseaux de la forteresse...






So long la nuit pétersbourgeoise....

N.