mardi 29 août 2017

Imagine Van Gogh

   Impressionnisme, neo-impressionnisme, fauvismenaturalisme, pointillisme, expressionisme... on a parfois l'impression qu'en peinture il y a plus de courants artistiques que de peintres. Pas facile pour le néophyte de s'y retrouver, alors soit on potasse pour essayer de comprendre, soit on se contente de ressentir et in fine est ce si important de savoir si la toile sous nos yeux c'est plutôt du cubisme ou du foutagedegueullisme, style très rependu dans l'art contemporain. 

En immersion
   Vincent Van Gogh semble un peu à la croisée de tous ces courants, et on peut découvrir ses œuvres de façon très originales de Juin à Septembre à la Grande Halle de la Villette.

La Chambre de Vincent à Arles
Imagine Vincent Van Gogh

     L'expo consiste à une balade immersive au milieu d'immenses toiles sur lesquelles sont projetées en HD les œuvres de l'artiste, le tout accompagné de musiques bien choisies. Les toiles concernent principalement sa période provençale, jusqu'à sa mort à Auvers sur Oise.

La nuit étoilée sur le Rhone, sans doute mon préféré
  La scénographe qui a créé l'expo est en lien avec la Cathédrale d'Images des Baux de Provence habituée à ce genre de performance, lieu que je n'ai jamais eu l'occasion de visiter malgré mes origines sudistes. 


   On rentre dans l'expo quand on veut et on reste tant que l'on veut, le spectacle dure une demi heure et tourne en boucle toute la journée. Certains visiteurs marchent au milieu des voiles, la plupart s'assoient ou s'allongent et se laissent bercer, c'est carrément apaisant.

Coquelicots, attention y a un piège : une photo
     Pour les moins connaisseurs comme moi on peut également découvrir la vie du peintre et à quel point le gars était à la fois génial et fou, alternant tableaux, crise de démences, internements, liaisons chaotiques, comportments excessifs et prêches religieux engagés, pour finalement trouver la mort dans des circonstances floues à l'âge de 37 ans. Anecdote connue: lors d'une grande dispute il s'est tranché une oreille de colère, et comme il a le sens du cadeau il est allé l'offrir à une prostituée du quartier qui a dû trouver ça charmant.

Les fameux tournesols
     Pour les moins on pourra regretter le prix, 15 euros c'est autant que l'expo Dior et pour le coup on est quand même plusieurs niveaux en dessous. Il aurait été sympa aussi qu'une des nombreuses toiles montre le tableau en entier, en effet (keyword à mon taf) chaque voile montre une partie de l'oeuvre, mais jamais la toile dans sa globalité.

Snapchat time
 La Grande Halle de la Villette

     Un petit mot sur le lieu que j'apprécie particulièrement, la Grande Halle est située à  l'entrée principale du Parc de la Villette. Cet ancien abattoir (hé oui) de fer et d'acier propose aujourd'hui une programmation culturelle riche et variée, de l'expo James Bond au Mondial du Tatouage en passant par la Comic Con qui célèbre la culture geek ou encore des festivals hip-hop qui brassent et entretiennent le vivre ensemble.

La Grande Halle
   Pour une après midi zen en immersion dans les oeuvres du peintre hollandais c'est jusqu'au 10 septembre, les détails ici

  Bonne soirée

   N
 

vendredi 25 août 2017

Dior, j'adhère

    Bon la règle était clairement établie: le premier ou la première qui laisse échapper un "Dior j'adore" pendant la visite paye un apéro, et un gros. Le weekend dernier nous sommes dont partis à la découverte du somptueux Musée des Arts Décos qui abrite depuis début juillet l'expo de l'été, sans doute celle de l'année: les 70 ans de la Maison Dior.
 
L'escalier du musée des Arts Décos
   L'occasion de s'immerger quelques heures dans le monde sans doute le plus éloigné des réalités et du quotidien, balade au pays de la haute couture et du luxe made in France...

Harley Quinn touch
Emportés par la Fool
   
     La première chose qui me vient: n'y allez pas ! Enfin pas tout de suite car l'expo va durer jusqu'en janvier, et si j'ai l'habitude d'écrire que tout Paris était présent, là on peut même y ajouter l'Europe et l'Asie... 
Le superbe escalier qui mène aux expos
  Enfin l'avantage quand même d'y aller en Août c'est qu'on échappe au tourbillon bobos-jeunos-hétéros-branchés-gays qui gravite ou prétend graviter autour de la mode, et qui critique, commente, se pâme, et parfois s'extas...y.
Le masque de Toutankhamon ça va avec tout
   Pas de "amaaazing" chez les aoûtiens, juste le plaisir de découvrir un monde aux antipodes, un monde qu'on maîtrise aussi bien que les équations différentielles de propagation de la chaleur dans une barre de fer. 
     
Le couturier du rêve

    L'expo consacre deux salles à la vie du couturier avant de plonger le visiteur dans les créations. On y apprend que Christian Dior est né au début du 20 ième siècle au sein d'une famille de riches industriels normands. Passionné d'art il va s'essayer un peu à tout sans connaître de grand succès jusqu'à ce que ses riches amis qui croient en lui le poussent à dessiner des costumes.


Les première collections
  Finalement c'est après la seconde guerre mondiale, en 47 (+70 = 2017) qu'il ouvrira la Maison Dior rue Montaigne, c'est là qu'il va remettre la France au centre du luxe et au sommet de la Haute Couture. Dior va révolutionner la mode en mélangeant styles et époques, dans une volonté d'habiller la Femme de la tête aux pieds en ne laissant rien au hasard, pas même le parfum. Il va mourir jeune, à peine plus de 50 ans, en 1955.


Mélange d'époques et de cultures
Une expo onirique

   L'expo est consacrée au 70 ans de la maison et va bien donc bien au delà des dix années de règne de son créateur. On se balade au fil des époques et on peut voir l'évolution des styles avec les six créateurs qui se sont succédés à la tête de la maison, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri en passant par l'enfant terrible John Galliano.

Le spectacle est aussi dans la salle


La salle de Danse
   Un petit mot sur le lieu en passant, le Musée de Arts Décoratifs est un petit bijou logé dans une aile du Louvre. Consacré aux arts appliqués, il propose en plus des collections permanentes des expos temporaires ou des happenings très populaires, comme il y a quelque semaines la possibilité de se "baigner" dans une immense piscine contenant 300000 balles en plastiques (plusieurs heures d'attentes pour y rentrer)



   La scénographie assez magique a dû coûter une blinde, ce qui peut expliquer que l'on laisse rentrer beaucoup de gens pour rentabiliser. Une expo à ne pas manquer si on est dans le coin; pensez à réserver les places sur le web pour prendre le coupe file (et hop une heure de gagnée) et allez y tôt sinon vous arrivez dans les dernières salles en même temps que ceux qui entrent un peu avant la fermeture, qui n'ont pas le temps de tout voir, et qui commencent donc par la fin pour ne pas manquer l'essentiel.. gros embouteillage...


Loft de caractère, belle hauteur sous plafond,
   Au final un bel écrin, de magnifiques créations, une promenade onirique, des good looks et des good lookings dans la salle, un incontournable de la rentrée, les détails ici
 
  Je finirai pas une petite pensée pour nos amis espagnols et le vivre ensemble.
 
   "Querida España" 
 
     N.

lundi 7 août 2017

Paris cantines

     Depuis quelques années on voit éclore sur Paris des cantines très spécialisées qui commencent à concurrencer les restos traditionnels, jusqu'à parfois même les ringardiser,  en proposant une cuisine avant-gardiste et savoureuse à des prix raisonnables, avec en bonus le supplément d'âme...


Street Bangkok, mon QG
     J'ai un donc peu déserté les adresses traditionnelles pour cette nouvelle approche street food fortement typée, et décidé d'écrire un petit article pour partager mes coups de cœur du moment. Pour commencer un petit food trip depuis SAaM le Corréen jusqu'au Street Bangkok mon QG, en passant par les tapas iodés de l'Avant Comptoir et les lanternes en papier du Kodawari, on verra les découvertes par la suite, au fil de l'eau et du saké... 

Le SAaM, escapade au Pays du Matin Calme

   Situé aux abords du canal Saint Martin, le SAaM est une cantine street food coréenne spécialisée dans les baos, ces brioches vapeurs à tout et n'importe quoi (poitrine de porc, poulet frit,  merlu etc...). Déco minimaliste et décalée, cuisine ouverte, une fois à l'intérieur vous n'être plus à Paris

SAaM, les cuisines ouvertes où l'on voit parfois de grandes flammes
    Au delà des baos on peut trouver dans la carte du soir d'autres spécialités dont les fameux bibimbaps. Coté boissons pour accompagner on peut trouver la Hite la bière made in Corée.

Baos
      Attention le SAaM a gagné un prix du Fooding street food donc il y a pas mal de monde, et comme c'est tout petit il peut y avoir entre 15 et 30 minutes d'attente. Le service 100% made in Corée a l'habitude et gère assez bien la clientèle qui attend dans la rue en inscrivant les noms sur un cahier et en sortant appeler quand une table se libère. 

La Hite, brassée à Séoul
     Une adresse intéressante et surtout très dépaysante.

    Le SAam, 59 bis Rue de Lancry, Paris 10; le Facebook ici 
          
Kodawari, des airs de Ponto-chô

    C'est la nouvelle adresse pour les amateurs de Ramens,  les soupes de nouilles (bien se relire quand on écrit soupe de nouilles) ultra populaires au Japon. Contrairement aux autres gargotes nippones regroupées autour de la rue Saint Anne, Kodawari a décidé de franchir le Rubicon et de s'installer rive gauche au cœur de Saint germain des Près.

Une ambiance Yokocho
   Ayant passé mon 36, 40, 46 ième anniversaire en début d'année dans une cantine de Ponto-cho à Kyoto, j'ai été immédiatement ramené là bas en pénétrant dans cette cantine décorée comme une Yokocho, ces ruelles japonaises typiques où se succèdent les minuscules gargotes.


    Comme souvent ici la carte est réduite à l'essentiel : 4 entrées (2,5€), 4 Ramens (12€) et dans mon souvenir un dessert. Pour patienter on peut commander des mojitos au sake, original.

Ramen Tafraiz
Un peu d'évasion
   Comme toujours ici dès qu'un truc sympa ouvre tout Paris débarque, allez y 15 minutes avant le début du service (ouverture à à 19h), vous aurez déjà 10 mètres de queue mais comme il y a deux étages vous pourrez rentrer avec le premier service. Merci au passage à Maddy et Jenny pour m'avoir fait découvrir le lieu. 

A peine ouvert gros succès
     Si vous arrivez plus tard il faudra être un peu patient, le lieu est victime de son succès.

    Kodawari Ramen29 rue Mazarine, Paris 6, le site web ici.

Avant Comptoir de la Mer, tapas iodés

    La dernière découverte en date (d'hier) est encore un primé, l'Avant Comptoir se définit comme bar à miam "coude à coude" qui revisite (parlé M6) les tapas en proposant des assiettes de la mer très créatives entre 8 et 20 euros.

Avant Comptoir de la Mer
   Ici on mange debout accoudé au zinc, la carte est au plafond, attention on se laisse vite griser et la facture peut être aussi salée que la mer morte, ce qui un comble pour un restau seafood.

Carte suspendue
C'est le moment d'y aller pour éviter la foule
   L'accueil est très sympa et les assiettes sont tops, mention pour le tartare de thon avec framboise, sarrazin et coriandre... il y a a l'embarras du choix. 

Fais peter le beurre j'attaque le régime

   C'est le genre de lieu qui quand il est plein doit aider à sociabiliser... ou à se disputer en fonction de l'heure avancée et des humeurs éthérées. Coté vin au passage il y a aussi une carte hallucinante, les prix sont marqués au feutre sur les bouteilles, et on paye le verre au prorata.

" Peu importe le flacon...
...il faut partir à point"

  Si vous passez vers Odeon vous pouvez toujours vous arrêter pour un ti en-cas de la mer avec un bon verre de blanc.

   L'Avant Comptoir de la Mer, 3 carrefour de l'Odéon, Paris 6.


Street Bangkok Bastille, nouveau QG
  
      Niché au cœur de Bastille, Street Bangkok reste mon vrai coup de cœur et j'y passe régulièrement depuis son ouverture. Son grand frère situé au bord du canal Saint Martin ayant gagné lui aussi un prix Fooding, les propriétaires ont décidé d'en ouvrir un second et comme souvent c'est le petit dernier qui est chouchouté.

Ambiance psychédélique, loin des restos thaïs traditionnels
    Ici aussi la carte est minimalistes, 3 plats froids , 5 plats chauds, un curry  du jour et deux desserts. Les plats vont de 10 à 15 €, et franchement ils sont tous savoureux.


Street food
En plat froid le porc croustillant, 10 euros, une tuerie
     Ici pas de vaisselle, les plats sont servis dans des boites en carton, les couverts sont en bois, pas de baguette car en Thaïlande on mange avec fourchette et cuillère comme chez nous. 

Lampes bouteilles de Singha beer, un must
     Déco un peu post apocalyptique, bande son rap US des années 90, toilettes psychédéliques, on est loin de l'image d'Epinal des cantines thaïs traditionnelles.


Toilettes ambiance LSD
    Attention éviter les plans dragouilles car comme certains plats sont très relevés (bien regarder la carte) on a vite tous le nez qui coule; ce qui est drôle mais pas super sexy.


Street Bangkok
   L'accueil est super sympa, faut pas s'offusquer les serveurs peuvent devenir très familiers très vite. Attention il y a deux Street Bangkok, celui ci est bien à Bastille (petit clin d'œil)

  Street Bangkok - 13 rue de la Roquette, Paris 11.

  Voilà mes quatre derniers coups de cœurs, si d'aventure j'en découvre d'autres qui méritent je les compilerai ici.

   Bonne soirée

    N.