mardi 25 décembre 2018

Du Cubisme, et des Illuminations

         En cette fin d'année pluvieuse, où certains portent sur leurs gilets les couleurs qui manquent à leur décor (comme dirait l'auto-proclamé mendiant de l'amour, celui à qui vous pouvez tout donner-donner car il a un garant des plus solvables), il semble que d'étranges animaux aient pris possession du Jardin des Plantes pour une procession nocturne des plus féeriques.  Mais nous verrons cela plus tard, dans l'immédiat direction Beaubourg pour le "must see" du moment, l'exposition Cubisme qui raconte un des courants artistiques majeurs du 20ième siècle, porté par des artistes incontournables qui ont fait l'histoire de la peinture, et même inspiré parfois les constructeurs automobiles.
            Ambiance "Picasso et Picabia sont sur un Bateau-Lavoir..." c'est parti ! 

Mon instinct me dit que je suis enfin tiré d'affaire

Cubisme à Beaubourg

      
     J'aime Beaubourg, ce quartier intello sympa qui fait le tampon entre la culture urbaine des Halles et la "branchitude" du Marais.  J'aime Beaubourg et son centre Pompidou au point de m'y être abonné, ce qui me permet une approche "dilettante" des lieux. Je peux y passer quand j'en ai l'envie, faire un simple survol, quitte à revenir approfondir ce qui m'intéresse quelques jours plus tard.


Beaubourg au sunset
     Comme souvent une demi-douzaine d'expos courent simultanément le long des coursives du vaisseau de verre et d'acier, parmi lesquelles une rétrospective sur le curieux architecte japonais Tadao Ando qui a réussi à faire venir sur Paris une de mes amies les plus mystiques (chère A. si tu lis cela...). Pour l'anecdote, au moment où j'écris ces lignes je rentre d'une belle balade au Château La Coste qui est à la fois un domaine viticole et un centre d'art, centre qui a été conçu par... Tadao Ando. Je ferai peut-être un article là-dessus; pour ceux qui vivent ou passent près d'Aix je mets les infos ici.

Resto Tadao Ando, pourquoi faire compliqué...
     Pour l'instant on met le focus sur l'exposition consacrée à l'histoire du Cubisme, une traversée sous forme de chapitres, des débuts en 1907 jusqu'au rideau final et la transition vers de nouveaux mouvements à l'issue de la première Guerre Mondiale.


   Alors c'est quoi le Cubisme? L'expo est plus consacrée à l'histoire du mouvement et à ses différents acteurs qu'au décryptage de l'art en lui-même, alors j'ai essayé de gratter par ailleurs, et de Cubisme analytique en Cubisme synthétique je me suis rendu compte qu'il était sans doute moins compliqué d'intégrer la Mécanique Quantique que cet art (principalement) pictural. Et ne vous fiez pas au mot en lui-même, qui vient d'une moquerie de Matisse à la vue d'un tableau de Braque (un des créateurs du mouvement avec Picasso) sur le  style "Non mais allo quoi, Braque peint des cubes maintenant ?".

Expo Cubisme, le nom du peintre se devine sur la toile
  Le mouvement est parti de la fascination de Picasso et Braque (et peut-être d'autres que l'histoire n'aura pas retenus, car moins célèbres) pour les arts premiers, qu'ils vont associer à des techniques de Cezanne, Gauguin et autre Douanier Rousseau, ce qui va donner des toiles torturées qui vont faire scandale très vite. Ils vont ensuite éclater les volumes en facettes comme si le sujet était peint sous différents points de vue, ce qui va donner des toiles incompréhensibles qui vont faire encore plus scandale.

A gauche l'Afficionados de Picasso, à droite l'Immigrant de Braque, on voit que les deux ont bossé ensemble 
   Alors voilà comment j'ai compris le Cubisme : vous voyez la scène dans MatrixTrinity est figée en train de sauter et que la caméra tourne autour d'elle, juste avant qu'elle ne balance son mega coup de pied ?  Imaginons que la caméra prenne des bouts d'images de Trinity sous différents angles, qu'on colle ces images sur la même toile avec un effet déstructuré (comme un miroir brisé), qu'on ajoute quelques mots au pochoir pour donner quelques pistes de compréhension à celui qui regarde (genre "Neo", "red pill" ou "Wonderland"...), on tient alors notre première oeuvre de Cubisme synthétique... Bon c'est certainement beaucoup plus subtil mais je garde un peu de disque dur et de puissance processeur pour d'autres sujets. 

Balade Cubisme
     Pour rendre la visite ludique je conseille de commencer par observer le tableau, d'imaginer ce qu'il peut bien représenter, puis d'aller lire ce que l'auteur a voulu peindre, je garantis des "ha ok, c'était donc une guitare sur un guéridon". Je n'en dis pas plus, il y a beaucoup de choses à voir, j'ai beaucoup aimé cette belle exposition qui dure jusqu'au 25 janvier et je la recommande à tous, les infos ici. 

Le bouquin de l'expo pour prolonger la balade

Yellow is the new Black

    
     Difficile d'animer un blog sur l'air du temps à Paris sans mentionner le phénomène "gilets jaunes" qui rythme nos weekends depuis plusieurs semaines. Admirateur de Victor Hugo à qui je consacrerai un article quand l'occasion se présentera, j'imagine qu'il y a du Fantine, du Jean Valjean mais aussi du Thénardier au sein du mouvement. Lorsque j'ai appris que Priscillia Ludovsky, à qui je trouve un certain coté romanesque, donnait une conférence de presse sur les marches de l'Opéra, j'ai essayé d'aller à sa rencontre mais sans succès: tout le quartier était bouclé. En me rendant à ma salle de sport j'ai vu qu'ils avaient bunkérisé les lieux, et ça  m'a interpellé sur mon assiduité car cela devait faire de longues semaines que c'était ainsi, finalement rien de mieux que courir dans le magnifique bois de Vincennes.  


Autour d'Opéra, et ma salle de sport avec sur la porte "c'est ouvert"

Espèces en voie d'illumination

   
     Pour finir sur une note poétique, le Jardin des Plantes propose une balade nocturne féerique au milieu d'animaux, certains menacés ou disparus, tous lumineux. Ça part tous les soirs à la tombée de la nuit, on peut faire la balade entre amis, en mode lover avec sa conjointe ou sa maîtresse, en famille avec ses enfants, ou encore avec tout le monde en même temps histoire de ne pas multiplier les entrées à 15 euros.

Jungle, welcome to the jungle...♫
   La balade commence à la nuit des temps avec des animaux mythiques, puis on remonte doucement jusqu'aux animaux plus contemporains. Il y a eu un énorme travail sur cette installation, et si j'ai un conseil à donner : lorsque vous arrivez à la sortie vous n'avez fait que la moitié, ne sortez pas et continuez votre parcours, toutes les infos ici.

Espèces en voie d'illumination
 
 Pour finir je souhaite à tous un Joyeux Noël,  et d'excellentes fêtes de fin d'année.

 Bonne soirée.

  N.



dimanche 9 décembre 2018

Manga <-->Tokyo

    Entendant tout et n'importe quoi j'ai voulu gratter un peu la sémantique, et j'ai compris qu'une émeute est un soulèvement populaire sporadique,  que lorsque les émeutiers se structurent dans le temps l'émeute tourne à l'insurrection, et que quand les insurgés occupent des lieux de pouvoir et deviennent un véritable contre-pouvoir, c'est la révolution.
 

Je rigole car l'hôtesse me chambre sur son droit à l'image
     Aujourd'hui on se balade quelque part sur cette échelle de la colère; et en parlant de balade direction un des mes endroits fétiches, le Parc de la Villette et sa Grande Halle, pour continuer à fêter les débuts de l'ère Meiji et le siècle et demi de relations avec le Japon

    Après les mystérieux furoshikis, ce sont les mangas et Tokyo qui sont à l'honneur, ambiance "Akira t'es foutu, Sailor Moon est dans la rue" c'est parti...
 

Manga <> Tokyo

    
     J'avais potassé l'ère Meiji lors de mes visites au Japon mais avec le temps j'ai oublié, et oui ma dernière excursion remonte à bien... un an, et ça me manque. Il me reste quand même les grandes lignes à base de Shogun et de révoltes des Samouraïs, mais j'aurai l'occasion d'y revenir, car avec cet anniversaire on n'a pas fini de célébrer l'Empire du Soleil Levant.   

Tapis rouge pour l'expo Manga <-> Tokyo
   C'est donc dans ce cadre "Japonisme 2018" que l'expo Manga <-> Tokyo pose ses valises jusqu'à la fin décembre à la Grande Halle. L'expo se consacre aux interactions entre les mangas au sens large (bandes dessinées, films, animations) et la ville de Tokyo, ou quand la fiction rencontre la réalité. A peine entrés sous la Halle nous sommes tombés, à mon sens, sur la pièce maîtresse de l'expo: une immense maquette de la ville, qui donne immédiatement une idée du terrain de jeu offert aux personnages de fiction. On peut même s'immerger dans la maquette grâce à des jumelles mises à dispo.


La fantastique maquette de la capitale Nippone

En immersion
     Le reste de l'expo est plus classique, on y voit comment les codes culturels et de la ville sont transposés au fil du temps dans l'univers des mangas. Comment, depuis Godzilla, tout nouveau monument est systématiquement détruit dans le prochain film/animé, en référence aux guerres et aux catastrophes naturelles qui rythment l'histoire tokyoïte.
 

     La ville en retour se nourrit des mangas, en proposant par exemple des circuits touristiques vers les lieux tokyoïtes qui servent de décors aux fictions à succès, un peu comme on l'avait fait ici lors de la sortie du Da Vinci Code (mais sous la pyramide du Louvre, en guise de Graal, j'ai trouvé une FNAC, signe des temps... )
 
     Dans la capitale nippone, un des lieux du moment est l'escalier où se rencontrent les personnages de l'animé "Your Name"; lors de ma prochaine visite j'irai certainement y faire un tour car ça a l'air super photogénique.
 

Sur ma todo list, l'escalier de "Your Name"

     A Tokyo le manga est omniprésent, dans les zones de travaux jusque sur les murs des commissariats où les policiers sont représentés de façon très kawaii, ce qui ne les empêche pas de vous jeter 15 jours en garde si vue si vous tapez dans la caisse de votre multinationale sans déclarer au fisc.
 
La Tokyo Tower, une petite Tour Eiffel, mais qui est plus grande que la nôtre
    Trois quartiers emblématiques sont particulièrement mis en lumière car ils servent de décor à de nombreux mangas :  l'effervescente Shibuya où j'avais mon hôtel et qui ne dort jamais, Kabuchiko le quartier chaud, QG des yakuzas, où l'on sent vite que ce n'est pas le lieu idéal pour tester sa virilité, et bien sûr Akihabara, le quartier geek où l'on trouve les plus grands magasins de ...mangas.
 

Manga<->Tokyo

    Au final une chouette expo, qui rappelle de bons souvenirs à ceux qui sont déjà allés au Japon, et qui donne certainement envie aux autres de partir à la découverte de cette culture que je trouve fascinante. Pour l'anecdote, je me suis rendu compte en sortant que les photos n'étaient pas autorisées, les hôtesses ont été plutôt cool car j'ai ostensiblement mitraillé, et personne ne me l'a reproché.
 
   Cela dit cette expo est juste un amuse-bouche par rapport à celle qui s'annonce au mois de mars. En effet Toutankhamon débarque avec ses trésors pour une exposition hors normes; à peine les resas ouvertes trente milles billets ont déjà été vendus. J'en serai, en espérant de pas me choper, en plus de la traditionnelle angine, une malédiction des pharaons carabinée.... Les infos ici.
 

Pour le Climat

 
     Pour finir quelques mots sur la Marche Pour le Climat samedi qui a rassemblé plus de vingt mille personnes malgré le temps (qui aurait pu se sentir plus concerné)  et un contexte compliqué. Un défilé festif, entre olas et clapplings, où on a pu noter une convergence des colères avec les gilets jaunes, avec des slogans comme "Fin du monde et fin du mois, même combat".
 
     On est allé boire un verre en arrivant sur République et j'ai fait la connaissance de deux filles aussi sympas qu'engagées, qui m'ont demandé, entre autres, si je participais au programme zéro déchet de la ville de Vincennes (sic..). Enchaînant quelques "c'est pas faux" percevalesques j'ai tenté une diversion en embrayant sur ma nouvelle lubie des graines de chia (une pensée pour Madd'), le côté bio écolo blabla...  Mais quand on m'a demandé si j'avais calculé l'empreinte carbone pour faire venir ces graines de chia, le cancre écolo que je suis a vite replongé son nez dans sa bière IPA. 
 
♫ On est plus chaud que le climat ♫
   A suivre du Cubisme et des espèces en voie d'illumination
 
   Bonne semaine
 
   N.
 

vendredi 30 novembre 2018

Furoshikis

    Quand j'ai vu que la Mairie avait installé un paquet cadeau japonais géant sur le parvis de l'Hôtel de Ville, que ce paquet cadeau se visitait et contenait d'autres paquets cadeaux japonais, je me suis dit c'est diabolique, "ils" viennent d'inventer le "piège à bobos" ultime... Quel esprit machiavélique a pu accoucher d'un tel traquenard, qu'est ce qui attend là-bas le bobo naïf dont la curiosité fait parfois oublier les dangers de la jungle urbaine ?
 
A l'intérieur d'un Furoshiki
   Un coup d'oeil rapide sur le calendrier pour m'assurer qu'on n'était pas sur un revival de la Saint-Barthélemy avec les bobos en lieu et place des Huguenots, et je saute dans le premier métro, direction l'Hôtel de Ville pour pouvoir écrire un jour "Le furoshiki géant en 2018, j'y étais".
 
    Ambiance "kojo no tsuki à Paris!" c'est parti...
 
Il y vraiment un paquet cadeau géant sur le parvis

L'attente

     Malgré le froid et la pluie, de nombreux curieux patientent déjà sur place. J'estime à pas plus de trente minutes l'attente, et je prends place dans une file, comme souvent ici calme et disciplinée, ce qui épate toujours un peu le méditerranéen que je suis. Pour faire patienter, les organisateurs distribuent des journaux qui racontent le concept ancestral du furoshiki, son coté réutilisable donc écolo. 

     On trouve même en annexe la galerie des nombreuses statues ornant les façades de l'Hôtel de Ville, et qui portent au bras un furoshiki pour l'occasion. Il en fallait pas plus pour activer le "monsieur je sais tout" qui a pris place sournoisement juste derrière moi.  

 
 
      Ce gars qui sait tout et mieux que les autres vous le connaissez. Vous le croisez peut- être lors des réunions familiales, ou encore à la machine à café du bureau. Vous le rencontrez souvent lors des visites guidées de lieux historiques, c'est celui qui essaye de prendre systématiquement en défaut la jeune guide tentant de concilier passion et travail pour financer ses études en Histoire de l'Art : "Vous parlez de mâchicoulis pour un château du huitième siècle ? Ça me semble fantaisiste..." 
 
Une bonne demi-heure avant de pénétrer le Graal
     Je reviens au gars derrière moi qui va s'essayer à épater la galerie en commentant les statues des façades. Le souci est que celle qui semble être sa compagne a pour ami Google, et qu'elle va prendre un plaisir certain à le contredire jusqu'à l'agacer, à base de "Tu dis n'importe quoi Alain, il était avocat Ledru Rollin..". Merci à eux, la demi-heure est passée très vite, et j'ai enfin pu faire mes premiers pas à l'intérieur d'un paquet cadeau...
 
 
Dans le journal la liste des statues des façades, une pépite pour faire rager beau papa au Trivial Pursuit

Les Furoshikis  

    Vous l'avez sans doute remarqué, depuis quelques mois l'Empire du Soleil Levant est à l'honneur: l'année 2018 célèbre un siècle et demi de relations avec le Japon qui s'est ouvert à l'occident sous l'ère Meiji. Aussi jusqu'en février 2019 la culture nippone va poser ses valises à Paris, avec à la clé des dizaines d'évènements dont ces mystérieux Furoshikis

     Mais comme on dit à Tokyo:  "Furoshikis, kezako?"

A l'intérieur du paquet cadeau, les mystérieux Furoshikis
   J'ai beau être un grand fan de cette culture nippone entre tradition et modernisme, avoir eu la chance être allé au Japon en modes pro et perso, avoir longtemps essayé de comprendre pourquoi le siège d'Actarus pivote deux fois sur lui-même lors du transfert dans le Goldorak; je dois confesser que je ne connaissais pas les furoshikis, ou l'art d'emballer et de nouer les objets dans des tissus colorés.

Furoshiki déplié
      C'est donc le premier eco-bag, dont l'origine remonte à la nuit des temps. Aujourd'hui il est plus employé pour emballer et décorer les cadeaux. Il y a évidemment autant de techniques que de formes d'objets, selon que l'on offre une bouteille, des fringues, des pâtisseries...


   Une fois à l'intérieur du paquet cadeau, la visite consiste à déambuler parmi des furoshikis qui ont été créés pour l'occasion par des artistes et des intellectuels; j'ai retenu Jean Paul Gaultier et Agnes B.

    Il serait exagéré de prétendre que le coté traditionnel et écologique de la chose m'ait vraiment transcendé, mais avec toutes ces couleurs la balade reste des plus esthétiques.
On peut même apprendre à concevoir des Furoshikis, histoire au repas de Noel de soigner le gap culturel avec le beau-frère qui est plus branché bagnoles de luxe...
   A suivre du Cubisme, des illuminations, et une balade automnale dans le Bois de Vincennes sur fond de Guerre de Cent Ans.  Sombre période qui, au passage, a connu entres autres la grande jacquerie, cette révolte paysanne que certains comparent (à mon sens en sous-estimant la situation) à la grogne sociale qui est en train de gagner tout le pays.

    Arrigato  Gozaimaasss !

     N.  
 

lundi 19 novembre 2018

Le Salon Fantastique

    On ne saura jamais si Scott Summers, Ororo Munroe ou encore Matt Murdock ont revêtu le costume une dernière fois pour aider Stan Lee dans son ultime combat. Le génial créateur de l'univers Marvel nous a hélas quitté au lendemain de la Comic Con à Paris,  il avait réussi dans les années 70 à complètement revamper le mythe du super héros, en prêtant vie à des personnages nuancés et consistants.


Potion magique
   Ces nouveaux super héros étaient, pour la grande majorité, des accidentés de la vie qui devaient faire avec leur différence, loin d'un Superman ultra lisse qui, au passage, a tout pompé au mythe de Zorro (et au monde du catch côté  fringues). Encore que Zorro avait un masque pour protéger sa véritable identité; Clark Kent, lui, se sert d'une simple paire de lunette. Je suis vachement moins doué que lui, car le jour où je me suis pointé au taf avec des lunettes tout le monde m'a reconnu.


Bienvenue au Salon Fantastique 
   Bon cela dit, le départ de Stan Lee, aussi triste soit-il, n'est pas l'objet de cet article. Dans la foulée de la Comic Con nous avons eu droit au Salon Fantastique qui s'essaye à promouvoir les cultures de l'imaginaire. Geeks et doux rêveurs se sont donc donnés rendez-vous à l'Espace Champerret le temps d'un week-end pour célébrer l'Heroic Fantasy dans les grandes largeurs.
 
   Ambiance "Qui m'a encore taxé mes nouveaux dés-de-dix marbrés?" c'est parti..


Gros succès pour la 6ième édition du salon qui monte

Le Salon Fantastique 2018

    Si vous cherchez la définition du mot bienveillance alors il faut aller une fois au Salon Fantastique. Il règne ici une véritable osmose entre passionnés des mondes imaginaires, et s'il fallait l'illustrer je parlerais juste de ces gars qui avaient une entrée en plus suite à un désistement, et qui attendaient sagement devant l'entrée juste pour pouvoir la donner et faire profiter, se vexant presque lorsqu'on a voulu la leur payer. 


Comme souvent les cosplays sont de la partie
  Il règne donc un grand respect, aussi bien entre visiteurs qu'avec les nombreux exposants. En comparaison je suis passé en coup de vent  dans les jours qui ont suivi au salon Marjolaine non loin de chez moi au Parc Floral, salon qui se veut la rolls du bio, de l'équitable, de la slow life, du vivre mieux, blablabla… Et bien ça été un véritable choc thermique:  bousculades dans les allées, exposants qui font la gueule, ventes à marche forcée… j'encourage fortement ces gens, qui sont parfois donneur de leçons, à aller faire un tour au Salon Fantastique pour respirer un peu du vivre ensemble.


Ne l'invitez pas chez vous, ou mangez de l'ail avant
   Au Salon Fantastique si vous venez déguisés vous ne payez pas l'entrée. Je pense que cela aide ceux qui rêvent de le faire mais qui n'osent pas, à franchir le pas. Et même s'il n'y a aucune comparaison possible avec la Japan en terme d'affluence, je mettrai ma main au feu qu'en pourcentage il y a plus de visiteurs déguisés au Salon Fantastique.


Cosplays
     Il faut savoir que photographier des cosplays est tout un  cérémonial: il faut leur demander l'autorisation poliment, s'ils refusent ne pas insister (ça ne m'est jamais arrivé, mais ils ont parfois  leurs têtes et leurs humeurs), et bien sûr à la fin il ne faut pas oublier de les remercier, on a souvent droit d'ailleurs à un salut solennel et théâtral. 


Bon, en invité de prestige ils n'ont pas eu Dark Vador mais le gars qui était dans la costume à l'écran; ok c'est pas San Diego..
   Au delà des cosplays, l'intérêt du salon c'est surtout de se remettre à niveau en matière d'Heroic Fantasy, même si c'est le courant Steam Punk qui balaye tout depuis quelques années.  Steam Punk c'est un monde (littérature, fringues, jeux, mais aussi des bars et des lieux de sorties) inspiré fortement de la révolution industrielle et des romans de Jules Vernes. Vous imaginez à quoi pourrait ressembler l'intérieur du Nautilus ? Oui ? Alors bienvenue dans l'univers Steam Punk...


Quel est ce drôle de wargame, avec des figurines blanches et noires si peu travaillées…
   Concernant les quelques deux cents exposants, outre les éditeurs et les graphistes on peut trouver toute une série d'artisans (costumiers, chapeliers, tatoueurs, maîtres d'armes et plein d'autres..) qui gravitent autour de l'univers des mondes de l'imaginaire.


200 exposants plutôt talentueux dans des domaines très variés
     Mention spéciale à ce vendeur de filtres et de potions qui est sur toutes les manifestations qui tournent autour de l'heroic fantasy, et même de l'histoire, la vraie. Le gars m'a fait beaucoup rire ,et je lui ai évidemment pris un élixir de sorcière dont je n'hésiterai pas à me servir, vous voilà prévenus.


Je pense que la succube était sa fille, elle a mis une sacrée ambiance dans les allées
   Enfin pour finir on ne peut pas parler Contrées de l'Imaginaire sans aborder le domaine du jeu. Au salon des tables de jeux (roleplay, wargames...) se montent partout, il suffit de quelques règles, de dés de toutes formes et couleurs, d'un crayon a papier, et le voyage peut commencer. Tous les courants sont représentés: l'heroic fantasy qui s'inspire aussi bien des oeuvres de Tolkien que des contes et légendes, les univers torturés tirés des oeuvres de Lovecraft, et bien sur le fameux Steam Punk qui m'interroge. 


Silence, on joue
    Au final un excellent après midi au pays de ceux qui aiment voyager dans les univers parallèles histoire d'échapper un peu à la sinistrose ambiante. Je ne suis pas certain de faire la Japan ou la Comic Con en 2019, mais si je suis dans le coin je retournerai avec grand plaisir à la prochaine édition du Salon Fantastique.


Home Sweet Home, avec mon Elixir ha ha ha…
   A suivre un article sur les mysterieux Furoshikis, une balade aux couleurs de l'automne  dans le bois de Vincennes, et sans doute les maîtres du Cubisme à Beaubourg.

   Bonne semaine

   N.