mardi 25 avril 2017

Urban Art Fair, le retour

   Ce weekend c'était le grand retour de l'Urban Art Fair au Carreau du Temple. Le gotha du street art et les amateurs du genre s'étaient donc donnés rendez-vous en ce dimanche électoral à la seconde edition de la plus prestigieuse foire internationale dédiée à l'art urbain.

Blek le Rat
     Comme l'an dernier une trentaine de galeries sont venues présenter les oeuvres des artistes incontournables du moment, mais aussi semble t'il de quelques nouvelles têtes: il faut bien commencer à faire connaître la relève histoire de faire monter les prix.


Une foire, pas une expo

    Car ici les galeries sont là pour vendre et pas pour exposer autour d'une thématique. Avec la présence des fers de lances comme Jeff Aérosol, Blek le Rat, Noe Two ou encore la mystérieuse Miss.Tic il y avait du level comme on dit quand on veut faire branché new yorkais.

Le gorille au cigare de Noe Two était déjà là l'an dernier
   Ceux qui pensent que le street art se résume à quelques graffitis sur un mur seraient surpris du talent et surtout de la créativité des artistes.

Ambiance space opera avec Akhine, dont le coté obscur à du lui inspirer son nom
   Le visiteur déambule au gréé des galeries dans une ambiance pop et colorée, mais étrangement sage. Les oeuvres sont souvent plus poétiques qu'engagées, contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'un art qui porte la contre culture en étendard.

Miss.Tic au sommet

    Quand on se balade sur Paris il arrive qu'on tombe au détour d'une sombre ruelle sur l'un de ses pochoirs; souvent au bas d'une vieille porte ou d'un muret décrépi. La probabilité est encore plus grande si on explore autour de Bastille ou vers la Butte aux Cailles. Je suis certain qu'une ballade Miss.Tic sur Paris qui ferait traverser la ville en allant d'oeuvre en oeuvre aurait beaucoup de succès (vous pouvez piquer mon idée j'en ai d'autres :-) )

Le style Miss Tic: pinups et punch line

  En tous cas l'artiste était bien là, elle a passé l'après midi à dédicacer et répondre aux sollicitations des fans... certainement la plus grande star du moment aux yeux du public parisien (avec Bansky mais je pense que lui personne ne l'a jamais vu)

Miss.Tic au contact

  Petite balade en photos..

Un univers souvent inspiré par l'orient

Sckaro
Peeta, présenté par des Aixois
Un zeste d'écorchés vifs pour l'ambiance
Regard de migrants ? Celui là m'a marqué
Le célèbre casseur lançant des fleurs de Bansky

    Comme l'an dernier un chouette moment dans un univers inspirant, même quand comme moi on y connaît pas grand chose. Je n'y ai pas refait la jolie rencontre de l'an dernier mais j'y retournerai certainement l'an prochain.

Le Carreau du Temple, près de République
   Bonne soirée

    N.

dimanche 16 avril 2017

Color Run 2017

   Ce weekend en même temps que Pâques on pouvait fêter le retour de la Color Run sur Paris. Devenue un incontournable depuis quelques années, plus de trente mille personnes s'étaient une fois de plus donnés rendez vous sur les magnifiques voies sur berges afin de communier sous un déluge de couleurs et de musique électro.

Les grands nez dans la tourmente
Les happiest 5 K

   Aussi connue comme les "happiest five K ", la course la plus colorée du monde était donc de retour le long d'un parcours assez féérique depuis l'hôtel de ville jusqu'à la tour Eiffel.

Grosse ambiance dans le sas de départ
     A mi chemin entre la mud run et le festival holi qui célèbre en Inde l'arrivée du printemps par une "bataille" de couleurs, la color run est née aux US en Utah et a conquis le monde en un temps éclair.

Les colombiens aiment la poudre c'est connu
     Le concept est simple: ici pas de chrono, pas de compétition, l'idée est franchir la ligne d'arrivée le plus coloré possible. A intervalles réguliers sur le chemin on se fait "colorisé" à base de poudre de colorants alimentaires histoire d'arriver dans les meilleures conditions au finisher festival qui clôture la course.

Blue check point
     On peut courir ou même marcher, certains s'arrêtent carrément prendre une bière ou ramasser la poudre histoire de la réutiliser plus loin. Pas de perfs mais quand même une petite débauche d'énergie au son des DJs electro.

Finisher festival, couleurs et electro
   Un festival electro accueille les coureurs à l'arrivée, tout le monde se voit remettre des sachets de poudre colorée de façon légale et des lâchés de couleurs sont organisés à intervalles réguliers, petite balade en photos...

L'entrée du site
Parcours exceptionnel
Départ imminent, grosse ambiance
C'est parti, 1ier km on voit la vie en jaune
Au loin, le spot bleu
On ramasse la poudre pour plus tard, une belle leçon d'anti gaspi :-)

Déjà fini, place au finisher festival
De la couleur et du gros son (avec un s)
Ambiance kermesse
Le temps se couvre, il y avait quand même un débile dans le tas
Miaou
Un super groupe de fadas colorés
   Un très beau moment partagé avec beaucoup de touristes qui n'ont pas hésité à venir faire la fête avec nous malgré les évènements tragiques de ces derniers mois. Il y avait dès le départ toutes les couleurs dans la foule, énormément d'asiatiques,  la plus belle des réponses à ceux qui pensent pouvoir instaurer la peur ici.

Et pour finir un peu d'ambiance electro



   Bonne soirée

  N.

dimanche 2 avril 2017

Contre culture et street food

   Avant de parler contre culture il faut déjà pouvoir définir ce qu'est la culture et c'est loin d'être évident. Si on veut faire quick and dirty comme on dit quand on veut snober le mot simple, on peut sans doute énoncer que la culture représente ce qui est commun à un groupe au sens sociologique (l'art, les coutumes, les croyances, l'éducation, l'idéologie..). 

Expo contre culture à la Maison Rouge
   La notion de groupe est large, on entend parler de culture occidentale, culture bourgeoise, culture geek ... bref c'est vaste... mais la bonne nouvelle est qu'une fois qu'on a sa propre définition de la culture et bien la contre culture c'est simple: c'est ce qui dans la culture va à l'encontre des positions dominantes.

Contre culture à la Maison Rouge
    Simple ? Pas vraiment, les positions dominantes se défendent bec et ongles et ont vite fait de faire passer la contre culture pour de la sous culture. Les fans de musique métal dont je fais partie ont toujours vu leur genre musical méprisé de façon injuste car le métal regorge de musiciens hors pairs (c'est même vraiment trop injuste comme dirait un petit personnage issu de la contre culture).

Les routiers du genre
     De plus les compositions complexes des Metallica et autre Iron Maiden pour ne citer  que les fers de lance sont peut être ce qui s'approche le plus de la musique classique, une des positions dominantes.

Contre culture même dans les jeux
Contre Culture à la Maison Rouge

   La Maison Rouge, qui est au passage toujours ouverte, propose jusqu'en Mai une expo consacrée à l'âge d'or de la contre culture en France (1969-1989). L'expo passe en revue les médias, les personnages, la musique... tout ce qui de Coluche aux Bérurier Noir a tenté de bouleversé un peu l'ordre établi.

Emission contre culturelle ?
    Alors attention il faut beaucoup lire, donc on peut facilement y passer plusieurs heures. La bonne nouvelle est que l'expo attire plein de jeunes ce qui est surprenant vu l'époque couverte.

J'ai pas compris l'oeuvre, entre Fiona et Gargamelle? Rabelais/Shrek contre culture ?
     L'expo est très orientée contre culture contestataire, car pour beaucoup la contre culture ne peut être qu'engagée et protestataire, c'est une vision que je ne partage pas.


   Certaines oeuvres sont provocantes, d'autres scabreuses ou érotiques avec pas mal de références au Marquis de Sade, on est plus dans une approche politique ou sensationnelle que culturelle. 

Illustration de l'affaire Russier du nom d'une enseignante qui avait eu une liaison avec un élève sous Pompidou, l'affaire finira mal
Balade en sous sol avec la musique des Berurier Noir
   Au final une expo qui fait réfléchir, qui montre aux plus jeunes une époque moins dominée par le politiquement correct, et pour les autres des souvenirs parfois sulfureux. Et puis le lieu est sympa.

Street Bangkok, la contre culture jusque dans l'assiette

   On ne trouve pas de référence à une contre culture gastronomique, pourtant à mon sens la street food est sans doute à la cuisine ce que le jean troué est au vêtement et on nage là en pleine contre culture (encore plus en France dont la cuisine est un point important du patrimoine). Et en matière de street food il s'est ouvert depuis quelques semaines une petite pépite sur la Bastille: le Street Bangkok. Ici pas d'assiette, pas de table dressée, pas d'heure fixe, pas de notion "entrée plat dessert",  on vous sert dans des boxs avec des couverts en bois; ici la seule chose qui compte c'est les saveurs.

Gros succès depuis l'ouverture
   A l'origine le Street Bangkok est situé près du canal St Martin, mais le fait d'avoir gagné le prix du fooding catégorie street food leur a permis d'en ouvrir un second à Bastille, et depuis il ne désemplit pas.     

Ribs, porc croustillant et curry
     Pas beaucoup de plats à la carte mais tout est bon. Au passage j'avais lu un article dans un canard sérieux qui affirmait qu'on pouvait y commander des pad thaï comme en Thaïlande, sauf qu'il n'y a (hélas) pas de pad thaï à la carte; le gars qui a écrit la super critique n'y a donc jamais mis les pieds ...

Des éclairages Singha Beer
Une carté épurée, des prix abordables
Des toilettes psychédéliques
  Attention c'est costal niveau piment, tout le monde a vite le nez qui coule et se mouche, donc pour un "date" c'est pas top. Sinon le service est super sympa, et ils emballent les restes pour ceux que la gourmandise a poussé à surestimer leur capacité d'absorption.

On avait même invité Daryl de "The walking dead"
La découverte du mois de Mars
  Depuis que j'ai découvert l'endroit j'ai même délaissé Beaubourg mon quartier de cœur  pour passer mes soirées dans la poudrière de Bastille. Si vous passez par là n'hésitez pas à aller vous y brûler les papilles.

Bonne soirée.

N