jeudi 23 novembre 2017

Les Capucines du Street Art

   Depuis quelques années c'est dans l'éphémère que Paris parvient le mieux à se réinventer, des lieux improbables s'ouvrent pour quelques semaines, puis disparaissent pour parfois mieux réapparaître ailleurs pour une nouvelle saison. Pour ne pas les citer, les Aerosols, Ground Control et autre Perchoir sont devenus les nouveau lieux incontournables du culturel branchouille parisien.

Capucines du Street Art
    Dans la même veine, les Capucines du Street Art proposent une balade poétique éphémère dans un immeuble amené à être totalement rénové et transformé en palace cinq étoiles; mais attention cette rencontre entre artistes et amateurs de street culture ne dure qu'une petite semaine, clap de fin déjà prévu pour ce weekend. 

Les Capucines du Street Art

   30 grands noms du street art (Cannibal Letters, Wuze..) se sont donc appropriés pendant deux semaines le rez de chassée d'un immeuble en travaux quartier Opéra afin de le revisiter dans la plus pure tradition de l'art urbain.

Petite balade poétique et engagée
   En grattant un peu on est surpris en apprenant que c'est Axa qui est à l'initiative de l'évènement. Il semble que leur division immobilier ait un programme de mise à dispo de lieux à des artistes de tous bords afin de leur donner plus de visibilité. Vrai engagement du cœur ou démarche plus réfléchie, difficile de savoir mais au final peu importe puisque tout le monde y trouve son compte.

Futur palace transformé en terrain de jeu
     L'endroit est divisé en deux parties distinctes, l'une au 25 et l'autre au 27 du boulevard des Capucines (d'où le nom, il n'y a décidément pas de hasard). Au 27 on peut acheter des toiles des artistes, les bénéfices sont versés à des oeuvres caritatives. Au passage c'est assez inhabituel de voir des oeuvres street-art sous forme de tableaux, ce n'est pas le support naturel.

Doudou Style, la graffeuse martiniquaise passionnée par les pandas..
 Le 25 propose une balade un peu dans le style de ce que proposait la Réserve Malakoff l'an dernier, un parcours urbain coloré, parfois inquiétant, souvent engagé.

Un déjeuner sur l'herbe revisité dans un monde post apocalyptique
Les chasseurs d'images sont évidemment de la partie (encore du Doudou Style àpriori)
  Il n'y a que des bonnes raisons d'aller faire un tour aux Capucines du Street Art ce weekend: c'est sympa, c'est gratuit, c'est caritatif, ça finit bientôt, et c'est organisé par le frérot de mon amie Marlène .

   Bonne soirée

    N.

samedi 18 novembre 2017

Paris underground, les bals du Centquatre

      Paris, ses monuments, ses champs, ses grands magasins, ses immeubles haussmanniens et ses musées d'exceptions... c'est vrai que la carte postale est belle. Mais il existe un Paris plus underground, plus confidentiel, et peut être plus authentique. Je vais donc essayer au fil de l'eau de faire découvrir ce Paris moins clinquant, moins image d'Epinal, et pour commencer direction les quartiers populaires du nord de la ville et les anciennes pompes funèbres transformées en centre d'art.

Me suis fait photobombé
Le Cent Quatre, la Vivre Ensemble factory
 
     Deux ans après le Bataclan on est toujours un peu à la recherche de la recette du vivre ensemble, de ce fameux creuset qui semble fonctionner ailleurs mais qui a du mal à prendre dans l'hexagone.
 
Les bâtiments de briques et de verre du Cent Quatre
    La bonne nouvelle c'est qu'il y a quand même des endroits dans et autour de Paris où cela fonctionne, et le premier d'entre eux est sans doute le Cent Quatre, véritable usine à vivre ensemble qui tourne à plein régime. Aussi quand nous avons appris que le Cent Quatre donnait des bals populaires nous avons pris la direction des anciennes pompes funèbres dans le 19ième histoire de réveiller le John Travolta Camille Lacourt qui sommeille en nous.


    L'initiative (parmi tant d'autres) permet à tous de se réunir gratuitement et de venir burner le dance floor; ici les retraités et les jeunes du quartier côtoient bobos curieux, jeunesse dorée, altermondialistes convaincus, intellos écorchés et artistes en galère: la faune habituelle du Paris underground et qui fonctionne à merveille. 

Pas de playlist, on joue live
   Bon ce premier bal était peut être un peu âgé, mais demain j'ai cru voir que c'était orienté salsa, si c'est comme à Montreuil les jolies cubaines des environs vont certainement débarquer et faire monter la température.

Un centre ouvert à tous

    Outre la programmation riche en expos, concerts, et autre happenings, le Cent Quatre est un lieu ouvert à tous, et en particulier à ceux qui souhaitent s'entrainer et se perfectionner.


      Hip hop, arts du cirque, expression corporelle, danse de salon, théâtre, foot artistique.... il y a presque autant de disciplines que de pratiquants. Chacun peut s'entrainer et se challenger, une vraie bonne idée qu'à eu Bertrand Delanoë en lançant ce chantier il y a une dizaine d'années.

Pousse toi que j'te montre
Malgré le bal à côté, la concentration demeure
   Le Cent Quatre j'y retourne vite pour un concert dont je ne connais pas grand chose, mais je fais entière confiance à ceux qui m'y ont convié.  

    Le site web du lieu : http://www.104.fr/

     Bonne soirée

     N.