lundi 18 septembre 2017

Retour à Kyoto

    Quelques mois après je suis de retour pour quelques jours dans la belle Kyoto, ancienne capitale du Japon pendant plus de mille ans. Une ville privilégiée ayant réussi à concilier histoire, tradition et modernité comme peut être nulle part ailleurs, ce qui en fait la ville chouchou des voyageurs, l'incontournable étape de toute immersion en terre Nipponne.
 
Les mille (oui c'est invariable) torrii du sanctuaire Fushimi Inari  
     Avec la team nous avons pris nos quartiers dans l'ouest de la ville, dans une machiya les maisons traditionnelles japonaises surnommées "chambres à anguilles" car elles sont tout en longueur. A quelques stations de JR train de Gion et du centre névralgique de la ville, d'ici on peut se projeter partout très vite.  

Notre résidence pour quelques jours à Hanazono dans l'ouest de la ville. 
    Bon je ne vais pas revenir sur les temples et châteaux principaux de Kyoto, je l'ai déjà fait quand j'y étais en janvier et tout est déjà ici ou encore . L'idée là est plutot de revenir sur les grandes lignes qui font de la ville le point d'orgue de toute visite du Japon.

Les jardins zens foisonnent dans Kyoto
Une histoire riche
    
      Capitale du Japon pendant plus de mille ans, Kyoto héberge la grande majorité des trésors et temples japonais. La ville a eu la chance d'être épargnée pendant la guerre du pacifique même si c'est elle qui était initialement visée par l'arme atomique. Un des fanatiques promoteurs de l'arme atomique, et conseiller du président américain, était tombé amoureux de la ville lors de sa lune de miel. Il s'est quand même battu pour que les ricains changent de cible avec d'autres conseillers arguant qu'en détruisant Kyoto, les deux pays seraient irréconciliables.

Seconde visite au Gingaku-Ji, l'un des joyaux de la ville
    Lorsqu'on visite Kyoto et qu'on sait que toutes ces merveilles (et les gens qui vivent avec) ont failli être pulvérisées par la bétise crasse ça fait froid dans le dos, encore plus quand on a planifié la visite d'Hiroshima dans la foulée. Cela sert aussi à ça les voyages. 
 
Beaucoup de voyage scolaires sont organisés vers Kyoto pour y apprendre l'histoire et dans certain temples la méditation

   La ville a su se moderniser tout en restant en harmonie totale avec ses traditions et son passé. Quand on regarde les villes emergentes qui se développent sauvagement jusqu'à se perdre, on peut se dire que Kyoto reste un petit miracle.


La Ville des Temples

         Comme je l'écrivais en Janvier Kyoto est un peu comme Pandora la planète du film Avatar, lorsqu'on jette une pièce en l'air il y a beaucoup de chance qu'elle retombe sur quelque chose de sacré. Quelques 2000 temples quadrillent la ville et la spiritualité est partout.
 
Méditation devant les jardins secs du Tofuku-Ji
   Même les galeries commerçantes hébergent des temples, et il y a mille façons de montrer sa foi, entre les choses qu'on tirent et qui font du bruit, celles qu'on pousse, qu'on soulève, qu'on caresse, qu'on secoue, bref de quoi prier dans la diversité sans jamais s'ennuyer.
 
Le Temple Kiyomezudera surplombe la ville
    Ici beaucoup de gens et en particulier les jeunes filles sortent en kimono traditionnel, ce qui renforce le coté solennel des lieux.
 
Jeune fille en kimono s'apprêtant à secouer la corde pour sonner la cloche, peut être pour attirer l'attention tout là haut.
Bon quand c'est moi c'est moins élégant, mais pour le coup nous étions à mi chemin du sommet d'une montagne dans une atmosphère de tempête tropicale donc on mérite aussi

    Pour finir la conception de kimonos est une des spécialité de la ville, on peut en acheter autour de 50000 yens et même en louer à la journée pour 3000 yens, certains touristes se prêtent au jeu y compris des occidentaux.
 
Arashiyama, jeunes filles en kimono dans la "Forêt de Kimonos"
Et non, porter le kimono ne dispense pas du besoin de nourriture terrestre
La ville de la Gastronomie
 
   Kyoto est également connue pour être le coeur de la gastronomie nipponne, étonnement développée par les moines au cours des siècles. Les restaurants proposant tout type de cuisine foisonnent dans tous les quartiers, marchés et cantines street food complètent le tableau.
 
Cantine street food au marché de Nishiki
Teppanyaki dans Gion
   Si je devais recommander deux endroits qui sortent du lot je proposerais sans hésiter le marché Nishiki qui est un incontournable, et le fantastique restaurant ChaoChao au nord de Pontocho spécialisé dans les Gyozas, les beignets frits (bravo aux sisters pour la découverte). Au passage une des serveuses parlait français, ce qui fait toujours plaisir, cocorico oblige (c'est l'année du Coq).
 
Le Marché couvert de Nishiki, le ventre de la ville
Marché de Nishiki, on ne comprend pas tous les produits, mais entre échoppes traditionnelles et cantines street food tout le monde y trouve son compte.
ChaoChao, le royaume des gyozas
Un accueil très sympa, les gars ne chôment pas. Le lieu est minuscule il faut donc y aller tôt ou alors attendre dehors que ca se libère. 

8 euros les 16 Gyozas, 4 euros la pinte Asahi, c'est tres abordable

Ces sympathiques touristes françaises semblent se régaler
Gion la sulfureuse
 
     Gion le quartier des geishas est au coeur de la ville et il faut absolument y passer une après-midi et une soirée. Les ruelles traditionnelles vous renvoie au siècle dernier et l'atmosphère y est très particulière.
 
Sunset sur Gion
Gion après la pluie
   On n'y croise plus trop de geishas, parfois quelques apprenties. On y croise par contre de très très jolies filles habillées fashionistas mais attention, Gion est fidèle a son histoire et c'est aussi le quartier des danseuses et des entraîneuses donc méfiance... 
 
Quelques coups de coeurs en vrac...
 
     Dans les nouvelles découvertes je citerai le quartier d'Arashiyama à l'ouest de la ville avec ses temples, ses pont et sa forêt de bambous.
 
Arashiyama, Temple Tenryu-Ji
Pont Togetsukyo
Arashiyama, la Forêt de Bambous
  Mais mon véritable coup de coeur de cette seconde visite reste le sanctuaire Fushimi Inari au sud de la ville, il faut imaginer des milliers de torrii (portiques oranges) qui forment un chemin depuis le temple jusqu'au somet de la montagne.
 
Balade magique sous les torris
    Les débuts ne sont pas très zen car en cette période il y a beaucoup de touristes donc ça se bouscule un peu au portillon orange pourrait on dire, mais avec un bon cardio on finit par se retrouver de plus en plus seuls et là profiter pleinement de la balade.
 
Shaman en cérémonie

   On peut croiser le long du parcours ici un shaman (sans catwoman) qui chante, là un petit temple perdu dans la jungle, l'expérience est assez mystique et je la recommande chaudement à quiconque vient à Kyoto.
 
Des petits temples perdus jalonnent le parcours
Une ville à l'aise dans ses baskets
 
     Je ne saurais trop vous encourager à venir découvrir cette ville qui dégage une joie de vivre et un optimisme loin de notre atmosphère lourde hexagonale. Pour se loger le mieux est d'être au centre mais les transports sont très performants donc dès que vous êtes près d'une gare c'est parfait.
 
La gare JR de Hanazono à 5 minutes de la casa
   Pour les détenteurs du JR pass il y a pas mal de lignes JR, il faudra quand même payer le métro.
 
Jeunes touristes françaises montrant gentiment leur JR pass au gentil contrôleur
   Chemin de la Philosophie, Pavillon d'Or, Pavillon d'Argent, Sanctuaire Fushimi Inari, Gion, il y a mille merveilles et donc autant de raisons de venir découvrir la belle Kyoto mais je dirais juste que c'est la joie de vivre des gens ici qui fait toute la différence; ça rigole, ça s'amuse, tout le temps et même sous la pluie.
 
La bonne humeur même sous la pluie
Arigato gozaimassss
 
Niko San
    

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