samedi 7 janvier 2017

kyoto story, 1/2

    Après le taf à Nagoya direction l'ancienne capitale du Japon qui est restée parait-il très traditionnelle, et héberge un max de temples et autres trésors venus du fin fond de l'histoire du Pays du Soleil Levant. 


La zen attitude
 Kyoto, premier contact   

     Faut jamais se projeter quand on part découvrir un nouvel endroit sinon on risque d'être déçu. Je me suis très peu renseigné sur la ville avant d'arriver sur place, j'en savais l'essentiel à savoir qu'elle avait longtemps été la capitale du Japon, et qu'elle avait gardé beaucoup de traces de sa riche histoire.

Grandes artères
L'entrée de Gion, le quartier des geishas
        Et c'est vrai qu'on est assez surpris car Kyoto est avant tout une grande vile moderne avec de grandes artères, des grands magasins, une grosse activité; on n'est pas dans une ville musée comme on aurait pu le craindre.
Les petites ruelles

   Mais une fois la première impression passée arrive le second effet kiss-zen (encore plus cool que le concurrent), on commence à remarquer ces petites ruelles typiques, ces jardins zens, et ces temples souvent cachés entre deux magasins ou au fond d'une galerie. De plus je ne sais pas si c'est parce qu'on est samedi, mais beaucoup de gens (essentiellement des femmes) sont habillés de façon traditionnelle, et ça aide à vous transporter dans le temps. Si à Nagoya je n'ai pas croisé un seul occidental de la semaine, ici c'est différent, même hors saison les touristes sont là, essentiellement des américains d'ailleurs qui doivent trouver l'Europe pas assez safe en ce moment...

Kamogawa, la "rivière aux canards"
Plus adapté aux temples qu'au foot
   On s'y sent vite bien, entre sérénité et douceur de vivre...  La chance aussi c'est qu'il fait super bon, un grand beau ciel bleu et un soleil qui réchauffe, j'ai cru comprendre que tous les hivers n'étaient pas si cléments.

Au détour d'une galerie commerciale, un temple
Inspiration
Zénitude
Dolce vita
     Bon je reviens un peu sur ce que j'ai écrit hier concernant le grand bleu, comme je ne regarde jamais la météo je n'ai vu arriver les deux jours de pluie non stop qu'au réveil ce matin, il va falloir adapter la visite à cette invitée de dernière minute.

On fait moins les malines hein :-)
 Zappyversaire à Ponto-Chô

     Ponto-Chô c'est le quartier ou il faut aller dîner au moins une fois lorsqu'on est à Kyoto. Une multitude de gargotes se succèdent dans des (principalement une) ruelles  assez sombres de deux étages max. Les cantines abordables côtoient des enseignes hors de prix, il y en a pour tous les goûts (et toutes les bourses tous les budgets).

Ponto-Chô
     Bon d'habitude le jour de mon anniv je trouve toujours un truc original à faire, difficile quand même la prochaine fois de faire mieux qu'aller dîner au bout du monde. J'ai opté pour une gargote bien japonaise ou j'ai commandé sans savoir quoi, et pas toujours réussi à identifier ce qui arrivait dans mon assiette, mais c'était sympa.

Et voilà, je fête mon anniversaire avec une mère maquerelle reconvertie en chef cuisinière qui m'a parlé japonais toute la soirée
      Le coin est touristique mais pas "attrape touristes" comme on peut trouver dans certains de nos quartiers. Ici pas de plat industriel qu'on déballe tout fait pour le réchauffer, toutes les cuisines sont ouvertes, les prix sont plus que raisonnables, et même les kyotoïtes viennent y dîner. Il y a tellement le choix que, bien que de caractère peu hésitant, il m'a fallut une heure pour me décider; petit clin d'oeil à la branche Verseau de la dream team au passage...

Ponto-cho sous la pluie
      Lorsqu'un client pénètre ou quitte un restaurant, le (ou la) premier serveur qui le voit l'accueille (ou le remercie) chaleureusement; ce chant est alors repris pas tous le personnel, ce qui tranche avec la réserve et la discrétion que j'ai pu noter chez les japonais depuis mon arrivé, mais c'est très dépaysant.

La tactique


     Ici on se rend vite compte qu'avant dix heures il n'y a rien à faire, et après seize heures il fait nuit on bascule dans l'after dark; du coup ça laisse six heures (les maths sont mon point fort) pour visiter. Si on tanque un restal arrosé le midi alors difficile d'enchaîner, j'ai donc opté pour les cantines de rues, on met un peu de carburant et dès qu'on sent que le régime baisse on recharge...

Beignets thon crevette, 200 yens = 1.5 €
    Un beignet par ci, une brochette par là, ça permet de garder le rythme car Kyoto est une grande ville et il y a souvent une demi heure de marche entre deux spots.

Le marché de Nishiki
 
    Ce qui m'a le plus bluffé ce premier jour de visite c'est le marché de Nishiki totalement dédié à la nourriture au sens large. Pour le coup il faut un peu le chercher on ne tombe pas dessus par hasard, c'est une longue ruelle très étroite ou l'on peut acheter sa nourriture, mais ou l'on peut surtout manger sur le pouce et là encore, pour ceux qui ont du mal à se décider,c'est un vrai calvaire...

Marché alimentaire et street food
     C'est sans doute le seul endroit de la ville où il n'est pas mal vu de manger en marchant, petite balade en images...

Une centaine de stands peuplent la ruelle
Légumes, viandes, poissons, fruits, plats cuisinés bref, tout ce qu'on cherche ici on le trouve
Beaucoup de poissons marinés, on identifie pas tout
La brochette qui va bien pour envoyer un peu de carbu au moteur
Y a des choses un peu bizarres, comme ces sucettes ou brochettes de mini pieuvres rouges
Les poissonniers sont là
Balade à Nichiki
Balade à Nishiki
Prendre du recul...

     Dans une ville où tout est méditation il suffit parfois de prendre un peu de recul pour obtenir les réponses à ses questions, par exemple si on s'interroge philosophiquement sur "qu'est ce qu'on peut bien manger dans ce restaurant"...


   Il suffit de prendre un peu de recul et tout s'éclaire, c'est beau la méditation...

   

    On peut même en déduire que l'on peut passer son chemin l'endroit est hors budget.
   
Singing in the rain

     J'avais prévu dimanche de parcourir le chemin des philosophe cher à Christian Estrosi et à David Douillet lorsque la pluie est venue contrecarrer mes plans. Du coup qu'est ce qu'on fait quand il pleut ? Et bien on change rien jusqu'à ce qu'on soit entièrment trempé et frigorifié, alors là on se décide à acheter un parapluie et à prendre le métro.

A vos parapluies
     Le métro au Japon c'est comme en Thailande on paye en fonction de la distance parcourue, là j'ai deux stations ça va me coûter 210 yens, un peu plus d'1.5 €. Si les prix sont globalement moins élevés qu'en France, l'hôtel et les transports restent chers.

  
Le Musée du Manga

   Avec ses déplacements il faut également adapter ses visites. Impossible de faire des temples avec cette pluie glaciale qui tombe en trombe, on va donc se rabattre sur le musée du manga et sur le château histoire de voir si on peut un peu rester au chaud. Le musée du manga c'est en fait une énorme bibliothèque qui recense tous les mangas classés par années, du milieu des années 60 à aujourd'hui. On comprend vite 'importance de ces bandes dessinées dans la culture nippone à voir le nombre de gens qui sont venus bouquinés



  Impossible hélas de trouver Goldorak qui a du être directement un film d'animation. Au passage l'histoire de Goldorak est pas banale, Antenne 2 n'arrive pas à boucler son budget et a besoin d'une fiction bon marché, les productions françaises sont inabordables. elle se tourne alors vers le Japon qui lui brade Goldorak qui fait un flop là bas (la saison entière au prix d'un épisode) .... Cimer les japonais pour ce cadeau merveilleux !

Les dessinateurs sont tellement des stars qu'une salle entière est dédiée aux moulures de leurs mains
     J'ai cru reconnaître deux trois trucs de l'époque bénite, puis je suis tombé sur la profusion des bédées Naruto, Akira et autre dragon ball Z pour adolescentes pré-pubères jusqu'à ce que je trouve la star, bon hélas dans le rayon espagnol ....
Put1 capitan harlock ??? C'est quoi ce nom ??
Le chateau de Nijo

     Où il est question de shoguns et d'Empereurs. Pour faire simple les shoguns étaient des généraux qui dirigeaient vraiment le Japon, alors que l'empereur avait plus un rôle de gardien des traditions, un peu sans doute à l'image de la monarchie anglaise d'aujourd'hui où le shogun David Cameron a perdu récemment une bataille cruciale.

Le chateau Nijo au centre de la ville
   "Cherry blossom giiiirlll"....  Au delà de ce morceau de l'album culte de Air "Talkie Walkie", les cherry blossoms sont les fleurs des cerisiers, sans doute le plus bel arbre du monde quand il fleurit au printemps. Mais là on en est loin des cerisiers en fleurs du Japon qu'on peut voir peints sur les boiseries du château, la promenade se fait un dimanche d'hiver sous une pluie battante..

Les jardins du chateau
     Et pourtant ça reste magnifique, ces jardins japonais sont intemporels, et même dans les pires conditions ça claque. Alors on peut imaginer les couleurs au printemps avec les cerisiers, et à l'automne quand tout tourne au rouge, ça donne rudement envie de revenir.



    Bon c'était pas à la base la meilleure idée qui soit de venir ici pour se protéger car la majeure partie de la visite se fait dehors, mais ça valait quand même le coup d'oeil. Ça donne aussi une idée de comment vivaient ces fameux shoguns, on est loin du faste des cours européennes à la même époque.

Dans l'adversité
    La journée a été spartiate, même les chats peints sur les toiles font la gueule... 

Pas content...
    Demain au feeling selon la météo
 
    Bonne soirée

    N.

 

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