dimanche 2 octobre 2016

Nuit Blanche 2016, sur les traces de Poliphile

    Hier avait donc lieu l'un des derniers incontournables de l'année, la fameuse Nuit Blanche qui offre aux noctambules une balade au pays de l'art contemporain, au travers d'installations surprenantes parfois, déroutantes souvent.

Nuit Blanche 2016 - La Conciergerie
     Sous la direction du directeur du Palais de Tokyo, le thème était la quête initiatique et l'amour, en suivant les traces d'un certain Poliphile, héros d'un roman médiéval qui a rêvé d'une nymphe et décidé de la poursuivre malgré les épreuves.  

Lac gelé et forêt enchantée sur le parvis de l'Hôtel de Ville pour commencer la balade
Nuit Blanche, mode d'emploi
 
     En caricaturant un peu il y a deux façons d'appréhender la Nuit Blanche. Il y a ceux qui ont bossé le programme et qui foncent d'installations en installations, l'appli dans une main le guide papier dans l'autre, optimisant les déplacements histoire de voir un maximum de choses. Ceux-là sont souvent en groupe de deux, souvent des femmes.

Trompe l'œil dévoilant un intérieur inondé de la Conciergerie
   Et puis il y a les autres dont nous faisons parti, ceux qui ont regardé le programme sans vraiment retenir et qui déambulent un peu au hasard en espérant tomber sur une œuvre au détour d'une rue. Ambiance "tiens y a du monde là bas doit y'avoir un truc sympa", plus fun mais moins efficace. J'avais coché trois choses à voir absolument et bien évidement, à chaque fois que j'y ai repensé, nous étions à l'opposé géographiquement.

Des projections sur les façades
     On peut également croiser le déconnecté, celui qui n'est au courant de rien et qui s'étonne de voir tout ce monde qui semble se déplacer en bancs, dans une sorte de danse synchronisée. 

Tour de Babel en chaises et vêtements symbolisant l'humanité à l'Eglise St Merri
La touche Palais de Tokyo
 
     J'étais content d'apprendre que la direction artistique de cette Nuit Blanche avait été confiée à Jean de Loisy le directeur du Palais de Tokyo qui reste à mon sens le lieu le plus avant-gardiste de Paris. 

La traversée magique du Pont des Arts plongé dans l'obscurité, au dessus d'une eau verte et baigné des chants inquiétants des nymphes

Les énormes enceintes remontent le chant lourd des nymphes depuis les profondeurs
    On pouvait donc s'attendre à quelque chose de très surprenant voire provocant, mais le curseur a plus été mis sur une émotion partagée à l'attention de tous, et pour moi c'est la Nuit Blanche la plus réussie des quelques unes auxquelles j'ai participé.

Jets d'eau, stroboscope et gros sons
   Et puis quel plaisir d'entendre à nouveau parler anglais ou chinois dans Paris, les derniers évènements avaient été boudés des touristes pour des raisons de sécurité, mais hier soir tout le monde ou presque était là.

Gros succès pour ce passage piéton inspiré de la photo des Beatles sur Abbey Road, que le public était invité à venir traverser en dansant.
    Au passage un gros effort a été fait sur la sécurité mais il ne faut pas rêver, vu l'affluence les vigiles ont vite été débordés et je n'ai pas ouvert mon sac une seule fois, on mettra ça sur ma bouille sympathique.

Les ingénieur du CNES viennent faire la pub de leur installation Vertige (que je voulais voir et que bien sur j'ai ratée)
Y'en a aussi qui bossent...
Les cœurs brisés sculptent des cœurs sur le Pont d'Arcole
      Passé minuit des groupes de jeunes prennent possession des lieux, guitares ici, enceintes bluetooth là, l'odeur de l'herbe et le bruit des bouteilles de bières  un peu partout, dans une ambiance très bon enfant.

2 heures du mat, dernière balade sur les voies sur berge avant retour maison
   Une excellente soirée en attendant la prochaine Nuit Blanche que je me suis promis de vraiment préparer
 
 N.

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