Le premier janvier 2017 à l'aube, l'esprit encore un peu cotonneux des effluves de champagne de la veille, je sautais dans un taxi direction Charles de Gaulle pour m'envoler à la rencontre de la culture nippone, un vrai coup de foudre. Un an après rebelote comme on dit dans les café philos, la lune de miel asiatique se poursuit avec un voyage à destination d'une autre civilisation millénaire, peut être la plus vieille de toutes mais dont on ne connaît pas grand chose ici, l'immense République Populaire de Chine
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Le Bund |
Cinq jours de taf, un long week-end derrière, pas de quoi revenir en parlant couramment mandarin ou cantonais, mais l'opportunité d'avoir un premier vernis même si ma ville destination, la sulfureuse Shanghai, est sans doute très avant-gardiste par rapport au reste du pays.
....On arrive de nulle part, c'est quand même un pays ou quand on demande à une personne si sa famille habite loin on s'entend répondre "un peu, il y a trente heures de train". Trente millions de Shanghaien ("et moi, et moi, et moi..." reprendront les plus jeunes), on va pas les impressionner beaucoup avec notre hexagone et notre capitale à taille de quartier.
Premier pas sur le sol Chinois |
Quand on se dirige vers l'immigration avec un visa business, nihao et xiexie comme seul vocabulaire en poche, on appréhende un peu mais les premiers préjugés tombent vite: en moins de 15 minutes on a passé l'immigration, et les douanes se contentent d'un scan rapide des bagages. J'ai connu beaucoup plus long et plus galère en me présentant aux frontières de grandes démocraties occidentales qui donnent souvent la leçon.
Le Maglev (magnetic leitation), le train le plus rapide au monde |
Pour rejoindre le centre ville il y a plusieurs options, le Maglev permet depuis l'aéroport de Pudong de se rapprocher du centre en quelques minutes, avec des pointes à plus de 400 km/h. Un bijou, il monte à sa vitesse de pointe en moins de 3 minutes, bluffant.
Quand on en croise un autre ça fait une drôle de surprise |
Le temps de rejoindre l'hôtel idéalement plac à deux stations de l'hypercentre, de balancer son sac et de se jeter sous la douche, direction le Bund: la balade en front de rivière avec la vue sur la skyline.
Le métro, facile et efficace |
Le Bund, la récompense
Deux stations de métro pour atteindre People Square le coeur de la ville, 30 minutes de marche pour parcourir la rue de Nanjin l'artère symbole de la ville, on débouche alors sur la rivière et une vue imprenable sur les tours délirantes de Pudong le quartier d'affaires juste en face.
Au bout de la rue de Nanjing on voit les tours apparaître |
La vue sur Pudong depuis le Bund |
Un choc de modernité, à droite la plus grande tour de Chine (la seconde au monde) qui s'élève en se tortillant |
Le Bund attire beaucoup de monde pour sa vue et ses façades |
Deuxième surprise on ne sent pas les trente millions d'habitants. On pourrait s'attendre à une fourmilière en ébullition, au final Shanghai semble être une ville plutôt calme et réservée. Le fait que beaucoup roulent à l'électrique ajoute au contraste qu'on peut avoir avec la bruyante Paris qui dégage beaucoup plus de stress et de nervosité. Le seul bémol est qu'en tant d'occidental seul on se fait beaucoup aborder dans les rues pour des filles ou de la contrefaçon, pour certains l'eldorado est encore synonyme d'occident.
Au boulot...
Troisième surprise, un peu comme à Tokyo hors saison touristique on croise peu d'occidentaux. Je m'attendais à une ville très cosmopolite car elle a été et va redevenir la capitale mondiale de la finance, mais on se retrouve souvent le seul visage pale de la rame, de la rue, ou du restaurant.
Mon lieu de travail pour la semaine |
Le truc impressionnant quand on arrive au bureau c'est la queue aux ascenseurs pour monter bosser. Avec une croissance à deux chiffres on sent que l'économie est dynamique, même s'il semble que là aussi la nouvelle génération n'ait aucune envie de passer sa vie au taf, une bonne chose.
Une économie en pleine bourre |
Encore une surprise et là je ne les compte plus: pas d'étage 4, 14 ou 24 dans l'immeuble. Après renseignement le chiffre 4 se prononce comme le mot "mort", du coup par superstition il est banni de certains sites, un peu comme le 13 chez nous.
Mes hôtes ne m'ont pas fait la blague de me donner rdv au 24 |
Le téléphone est roi
Bosser dans une ville aide a plus vite la comprendre, car on est beaucoup plus confronté au quotidien des gens qu'en tant que simple touriste. Le truc qui m'a frappé en premier (non ce n'est pas un grand black comme dirait Timsit) c'est qu'ici on peut tout faire avec son téléphone : on paye ses courses, son loyer, son stationnement, son métro. On fait des virements, on commande dans les restaurants sans attendre que le serveur vienne aux nouvelles.
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