dimanche 21 janvier 2018

Shanghai, premier contact

    Le premier janvier 2017 à l'aube, l'esprit encore un peu cotonneux des effluves de champagne de la veille, je sautais dans un taxi direction Charles de Gaulle pour m'envoler à la rencontre de la culture nippone, un vrai coup de foudre. Un an après rebelote comme on dit dans les café philos, la lune de miel asiatique se poursuit avec un voyage à destination d'une autre civilisation millénaire, peut être la plus vieille de toutes mais dont on ne connaît pas grand chose ici, l'immense République Populaire de Chine
.  
Le Bund
   Cinq jours de taf, un long week-end derrière, pas de quoi revenir en parlant couramment mandarin ou cantonais, mais l'opportunité d'avoir un premier vernis même si ma ville destination, la sulfureuse Shanghai, est sans doute très avant-gardiste par rapport au reste du pays.

China Eastern boarding time, c'est parti pour 12 heures de vol
 Quand on arrive en Chine...
 
   ....On arrive de nulle part, c'est quand même un pays ou quand on demande à une personne si sa famille habite loin on s'entend répondre "un peu, il y a trente heures de train". Trente millions de Shanghaien ("et moi, et moi, et moi..." reprendront les plus jeunes), on va pas les impressionner beaucoup avec notre hexagone et notre capitale à taille de quartier.
 
Premier pas sur le sol Chinois
    Quand on se dirige vers l'immigration avec un visa business, nihao et xiexie comme seul vocabulaire en poche, on appréhende un peu mais les premiers préjugés tombent vite: en moins de 15 minutes on a passé l'immigration, et les douanes se contentent d'un scan rapide des bagages. J'ai connu beaucoup plus long et plus galère en me présentant aux frontières de grandes démocraties occidentales qui donnent souvent la leçon.
 
Le Maglev (magnetic leitation), le train le plus rapide au monde
   Pour rejoindre le centre ville il y a plusieurs options, le Maglev permet depuis l'aéroport de Pudong de se rapprocher du centre en quelques minutes, avec des pointes à plus de 400 km/h. Un bijou, il monte à sa vitesse de pointe en moins de 3 minutes, bluffant.
 
Quand on en croise un autre ça fait une drôle de surprise
     Le temps de rejoindre l'hôtel idéalement plac à deux stations de l'hypercentre, de balancer son sac et de se jeter sous la douche, direction le Bund: la balade en front de rivière avec la vue sur la skyline.
 
Le métro, facile et efficace
  L'hôtel est sur quatre lignes de métro dont la 1 qui descend au sud en passant par le centre, et qui coupe vite la 2 également stratégique. Avec ces deux lignes on peut se rendre partout très vite, avec un billet à 3 yuans = 40 centimes d'euro ici, si on reste local, la vie n'est pas très chère.
 
Le Bund, la récompense

     Deux stations de métro pour atteindre People Square le coeur de la ville, 30 minutes de marche pour parcourir la rue de Nanjin l'artère symbole de la ville, on débouche alors sur la rivière et une vue imprenable sur les tours délirantes de Pudong le quartier d'affaires juste en face.
 
Au bout de la rue de Nanjing on voit les tours apparaître
La vue sur Pudong depuis le Bund
Un choc de modernité, à droite la plus grande tour de Chine (la seconde au monde) qui s'élève en se tortillant
Le Bund attire beaucoup de monde pour sa vue et ses façades
     Deuxième surprise on ne sent pas les trente millions d'habitants. On pourrait s'attendre à une fourmilière en ébullition, au final Shanghai semble être une ville plutôt calme et réservée. Le fait que beaucoup roulent à l'électrique ajoute au contraste qu'on peut avoir avec la bruyante Paris qui dégage beaucoup plus de stress et de nervosité. Le seul bémol est qu'en tant d'occidental seul on se fait beaucoup aborder dans les rues pour des filles ou de la contrefaçon, pour certains l'eldorado est encore synonyme d'occident.
 
Au boulot...
 
     Troisième surprise, un peu comme à Tokyo hors saison touristique on croise peu d'occidentaux. Je m'attendais à une ville très cosmopolite car elle a été et va redevenir la capitale mondiale de la finance, mais on se retrouve souvent le seul visage pale de la rame, de la rue, ou du restaurant.
 
Mon lieu de travail pour la semaine
    Le truc impressionnant quand on arrive au bureau c'est la queue aux ascenseurs pour monter bosser. Avec une croissance à deux chiffres on sent que l'économie est dynamique, même s'il semble que là aussi la nouvelle génération n'ait aucune envie de passer sa vie au taf, une bonne chose.
 
Une économie en pleine bourre
     Encore une surprise et là je ne les compte plus: pas d'étage 4, 14 ou 24 dans l'immeuble. Après renseignement le chiffre 4 se prononce comme le mot "mort", du coup par superstition il est banni de certains sites, un peu comme le 13 chez nous.
 
Mes hôtes ne m'ont pas fait la blague de me donner rdv au 24
Le téléphone est roi
 
     Bosser dans une ville aide a plus vite la comprendre, car on est beaucoup plus confronté au quotidien des gens qu'en tant que simple touriste. Le truc qui m'a frappé en premier (non ce n'est pas un grand black comme dirait Timsit) c'est qu'ici on peut tout faire avec son téléphone : on paye ses courses, son loyer, son stationnement, son métro. On fait des virements, on commande dans les restaurants sans attendre que le serveur vienne aux nouvelles.

Meme les cantines de rue sont équipées, la jeune fille scanne le QR code de la boutique et hop, c'est payé
Ici en scannant on a acccès à la carte complète et on peut commander sans attendre le serveur
 
    Un truc pas anodin quand on parle de téléphone et réseaux est qu'en Chine le gouvernement a mis en place la "grande muraille de feu", en gros un énorme firewall pour censurer internet et protéger les utilisateurs de certains contenus. Ici donc pas de Google, pas de Facebook, pas d'Instagam. Bosser sans google ça fait bizarre, on découvre vite sa dépendance si on ne la soupçonnait pas. Au final ce n'est gênant que pour les expats et les touristes car les chinois ont déjà tout leurs réseaux sociaux (dont le tres complet WeChat avec lequel on peut tout faire) et vu qu'ils sont plus d'un milliard ils ont de quoi s'amuser.

   Un bon premier feeling; à suivre la Shanghai life, les balades, la cuisine, les sorties....

   Bonne soirée

   N.
 

















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