samedi 13 janvier 2018

Installations et machines infernales


Tout autour de moi le spectacle est dur
Culture, peinture, sculpture
Mais je vois au fond nourriture
En savoir plus sur https://www.paroles.net/iam/paroles-attentat-ii#FeGIqcqawBssAqbA.99
    Je ne peux commencer ce premier article de l'année sans souhaiter à toutes et tous une excellente année 2018, espérer que les enfants rois qui gouvernent le monde s'assagissent quelque peu, et que nous mettions tous un peu plus l'Humain au centre de nos considérations, une nouvelle Renaissance en quelque sorte...

Retour au 104 pour bien commencer l'année
   En parlant de Renaissance c'est vrai qu'ici l'offre artistique est conséquente, mais de vernissages en galeries, en passant par collections et expos temporaires, les choses qui m'amusent vraiment sont les fameuses installations artistiques. Ces oeuvres "in situ", qui essayent de questionner en jouant avec les perceptions, se présentent souvent comme des machines infernales emmenant le visiteur dans un monde étrange, souvent délirant voire inquiétant, parfois torturé.

Pièce métallique déformée par un algorithme évolutif produisant des sons lourds et lugubres
   Dans les installation pas la peine d'être bac+10 en impressionnisme option fauvisme post cubisme pour y comprendre quelque chose, ici on a juste à s'immerger et laisser libre cours à ses sens.  Très peu probable par exemple, dans une installation, de faire sursauter la jolie inconnue à coté en commentant un tableau par un "Elle a du talent cette Camille Pissarro". 

Forsythe et Ikeda à la Grande Halle

    Avec Beaubourg, le 104 et le Palais de Tokyo, la Grande Halle de la Villette est une habituée de ces installations improbables. Cette fois nous avons eu droit au travail de William Forsythe et Ryoji Ikida, autant dire que celui qui arrive à citer ça le lundi matin à la machine à café mérite de briller auprès de son chef d'équipe.


La Grande Halle
     Pour Forsythe le chorégraphe américain, on a droit un espèce de plateau contenant des centaines de pendules évoluant dans un étrange ballet. Le but est de se balader au milieu sans les toucher, histoire de prendre conscience de son corps et de ses mouvements. 

Danse avec les pendules
     Certains la jouent cool, quitte à se prendre un pendule de temps en temps; d'autres passent en mode Matrix "bullet time" pour éviter les pendules mais le résultat est le même, à part peut être quelques bleus à leur dignité...  

Flashs, musique trance et code bares psychédéliques
      Coté Ikeda, une des figures de la musique électro, on évolue dans un flux de données matérialisé par des sons et des codes barres qui se succèdent dans un déluge de flashs et de décibels. Epileptiques s'abstenir, c'est à la limite du soutenable.

Snap time au milieu d'une avalanche sons et lumières
   Expérience intéressante même si je n'ai pas bien compris où le musicien japonais voulait en venir.

Les faits du hasard au 104

    L'expo du moment au 104, autre lieu bouillonnant et hyper créatif du nord parisien. Un collectif d'artistes a mis au point des machines qui surfent sur le hasard et des algorithmes aléatoires pour créer la poésie.

En constante ébullition, la machine à brasser attire toutes les disciplines
  Une trentaine d'installations autour du numérique invite à cogiter autour de la rencontre entre l'art, le hasard, et les technologies. Installée depuis décembre cette expo est en train de devenir virale.

Des capteurs au Minnesota analysent le mouvement des plantes animées par le vent, et transmettent  les informations pour reproduire ici ces mouvements
    Je ne vais pas spolier mais juste raconter les deux oeuvres qui m'ont le plus marqué:  le canon à "barbe a papa" qui fait le bonheur des mômes du quartier,


Canon à barbe à papa, prévoir de quoi s'essuyer les mains au risque de rester collé à la première poignée de porte
et la machine qui liquéfie et distille les sons en les faisant transiter par des tubes et des éprouvettes, génial...


On parle dans un espèce de grand pavillon relié au système...
Les voix passent au travers des fluides chauffés jusqu'à évaporation, ce qui donne des sons lugubres et étranges, assez envoutants.
   Si vous ne connaissez pas le CentQuatre c'est l'occasion d'aller découvrir l'un des endoits les plus atypiques de Paris. Le CentQuatre et la Villette sont très proches, on peut passer facilement de l'un à l'autre. 

Dans les starting blocks
    Le prochain article devrait venir de loin... 

    Bon weekend

    N.



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