samedi 5 novembre 2016

St-Petersburg 1/3 - Les Incontournables

    "Bells around Saint-Petersbug when I saw youuuu..." Et oui je fais partie de ces gens infréquentables qui aiment la Russie et pensent que le bashing permanent et les embargos n'ont jamais fait avancer les choses dans la bonne direction. Aussi quand j'ai appris qu'avec mon taf je pouvais partir à la découverte de la Venise de la Baltique je n'ai pas hésité deux secondes; bienvenue sur les rives de la Néva, dans la ville des Tzars.  
 
La ville des Tzars
     Avant de partir il faut penser visa, pas forcement la carte bancaire  mais le petit papier dans le passeport qu'on se procure auprès de l'ambassade et qui permet de passer l'immigration une fois sur place. Il vaut mieux changer son argent dans une banque russe (autour de 7000 roubles pour 100 euros) plutôt qu'à l'aéroport où j'ai a peine obtenu plus de 5000 roubles pour la même somme.
 
Aeroflot, la compagnie nationale russe
 Un peu d'His..tzars

    En quelques lignes car je ne suis pas le guide vert, il faut imaginer le jeune Pierre fils de la seconde épouse d'Alexis 1ier et qui n'a aucune chance de régner, mais qui se retrouve Tzar par un incroyable concours de circonstances pour le plus grand malheur de sa sœur la grande Sophie, qui elle ne chante pas mais lorgne sur le trône.

Les carrosses comme à l'époque faste 
     Pierre déteste Moscou car il y passe une enfance à éviter les coups fourrés qui pleuvent de toutes parts, principalement de Sophie. Curieux de l'Europe, il en importe artistes et ingénieurs pour fonder la ville de St Petersburg en 1701 sur les rives de la Neva, dans une région hostile et marécageuse disputée aux suédois. Pas de mégalo, le nom de la ville ne découle pas du sien mais de l'apôtre Pierre, on peut quand même penser que s'il s'était appelé Nicolas il aurait peut être fondé St-Nikosburg..

Café littéraire
 Cette fenêtre sur l'Europe d'à peine 316 ans est un bébé comparée aux autres grandes villes mais deviendra vite la cité des Tzars et la capitale de l'empire Russe. Elle changera de nom au fil des époques, tantôt Petrograd pour sonner moins germanique, tantôt Leningrad pour honorer le héros de la révolution d'Octobre, pour enfin retrouver son nom original en 1991

Notre Dame de Kazan

     Pendant la seconde guerre mondiale Leningrad a été assiégée pendant 900 jours par l'armée nazi qui pilonne mais ne rentrera jamais dans la ville. Pour lutter contre la famine, des camions russes lancés à toute vitesse sur les lacs gelés essayaient de passer le feu allemand pour rejoindre et ravitailler la ville. Malgré de lourdes pertes (1 million de morts)  les habitants ont tenu et aujourd'hui les pétersbourgeois sont toujours très fiers de leur ville et de cet exploit.
 
     Attention Leningrad est différente de Stalingrad, qui comme tout le monde le sait est une station sur la ligne 2 permettant d'aller se balader au bassin de Villette ou encore au Centquatre.
Une ville sillonnée par les canaux

     Difficile de faire le tour de la deuxième ville de Russie en deux jours, je n'étais pas dans un mood commando visite donc j'ai plutôt pris l'air de la cité et fait quelques incontournables, histoire de mieux y revenir pour les nuits blanches.

Nevski Prospekt
    
    C'est la Canebière ou les Champs-Elysées (selon que l'on supporter l'OM ou le Racing Métro) de la ville. L'ancienne route de Moscou est la première qui a été construite, elle distribue aujourd'hui beaucoup des points d'intérêts de la ville, et qu'on le veuille ou non elle agit comme un aimant on est sans cesse ramené vers elle.  

La perspective Nevski sous la neige
    Le nord de Nevski Prospekt est un peu le point de chute idéal pour partir à la découverte de la ville. Attention quand même à la belle saison les hôtels du coin ne doivent pas être donnés.


Art Déco ?

Une artère haussmannienne

 L'Ermitage    
     Je ne vais pas m'y attarder ici car j'y consacrerai un article à part entière. Le plus grand musée du monde est le point d'orgue (bizarre cette expression) de la visite à mon sens, j'y ai consacré une journée complète et après Le Louvre, Le Metropolitan et le British Muséum, j'ai enfin pu boucler mon big four de la culture traditionnelle. 


L'entrée du Musée

       Des toiles de maitres exposées dans d'anciennes salles de bals, l'écrin est aussi beau que la pierre, la légende dit qu'en passant une minute devant chaque œuvre la visite vous prendra..11 ans.

L'escalier Jourdain qui permet d'accéder au 1ier étage
Facebook time
Le Café Singer
    
     L'ancien immeuble des machines à coudre Singer héberge aujourd'hui la plus grande librairie de la ville. Au premier étage le café est une institution, leur chocolat chaud est si épais que la cuillère reste tanquée dedans.

Immeuble Singer
Jolie vue sur Notre Dame de Kazan
Chocolat chaud.. au piment
 Saint Sauveur sur le Sang Versé

    Quand on sait que la cathédrale Saint Sauveur sur le Sang Versé est inspirée de la cathédrale moscovite Basile le Bienheureux on peut se dire que les russes ont le sens de la formule en matière de nommage d'églises...


       L'intérieur est totalement tapissé de mosaïques (mosaïqué?) qui racontent l'histoire de l'orthodoxie, l'effet est bluffant. A mon sens une fois que vous avez vu l'Ermitage et Saint-Sauveur vous avez déjà justifié le voyage.
Les mosaïques de St Sauveur
Les mosaïques de St Sauveur
       La cathédrale a été construite sur le lieu ou été assassiné le Tzar Alexandre II (d'où le "sang versé" j'imagine). Comble du miracle, j'ai retrouvé dans l'église ma fille spirituelle de nez ... 

Nose daughter
     Aux rabords se trouve un petit marché ou l'on peut acheter quelques souvenirs dont les fameuses matriochkas, les poupées russes qui s'emboitent. Il y en a pour tous les gouts dans tous les styles et dans tous les prix, de la classique indétrônable aux chats mangas en passant par les héros de la révolution bolchevik et le président actuel qui est d'ailleurs originaire de la ville.

Matriochkas
     Et voilà c'est fini pour ce premier contact, à venir quelques balades en vrac, nos QGs, et bien sur la visite de l'Ermitage....

   A suivre ....

    N.

   

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