vendredi 14 juin 2019

Ourcq Living Colors

    Il s'en est passé des choses depuis mon escapade Laotienne: l'incendie de Notre Dame, et sa question qui brûle (de circonstance) les lèvres des journalistes les mieux entrés dans le 21ième siècle:  la  croix échappant miraculeusement aux flammes est-il un signe divin ?  
 
     Puis il y a eu ces deux touristes kidnappés, libérés, pour être finalement  passés au peloton d'exécution médiatique;  les européennes (et son pompeux "duopole") qui ont fait briller les instituts de sondages pour leur vista; enfin le naufrage de la navette héroïque de la SNSM, acronyme semble t-il imprononçable pour le commun des journalistes, certains terrifiés même à l'idée de faire le lapsus que tout le monde attend : la fameuse navette de la SNCF
  
Adios Stan Lee
     Beaucoup de choses donc, et pendant ce temps j'étais pris dans un tourbillon qui m'a mis en retard dans mes articles. Du coup j'ai pas mal à partager, et on part sans plus tarder, direction la Villette pour la septième édition du festival Ourcq Living Colors sur les bords du canal;.

    Ambiance "Tu le savais toi que graffiti ça vient de l'italien, et donc ça prend pas de 's' au pluriel ?" c'est parti...

La Villette casual

Living Colors, festival Street Art

   
     Le graffiti remonte à la nuit des temps, on peut trouver parait-il, dans les ruines antiques, des tags du style "j'ai fait l'amour ici" (la version politiquement correcte), ou encore "ce mur finira par s'effondrer sous le poids de la bêtise écrite dessus", le tout en bon vieux latin.... Mais l'Art Urbain tel qu'on le définit aujourd'hui est né aux USA dans les années 60 et 70, et a vite gagné l'Europe, en fer de lance de la contre-culture.
 
Living Colors, quartier de La Villette
    Sur Paris, un des spots les plus actifs reste le quartier multi-culturel de la Villette, sur les bords du Canal de l'Ourcq. Et c'est donc ici, sous l'impulsion de Da Cruz un graffeur natif du quartier, que les géants de la discipline se retrouvent tous les ans pour raviver les couleurs, avec des fresques monumentales.
 
Le style azteco-maya-psychadélique de Da Cruz
Living Colors, y a du niveau...
    Les artistes ont deux ou trois jours pour mener à bien leur chantier, sous le regard des mômes du quartier et des appareils photo de toute la bobosphère qui s'est déplacée. Pas le temps de chômer, la e-reputation ça se travaille.
 
     Petite présentation en images de mes préférés de l'édition 2019... 

Quand il y a des pandas, c'est Doudou Style (Jessie, à droite sur son echelle)

Moh Awadu le Ghanéen
Vinie, dont on croise ça et là  sur Paris les métisses avec des mots en guise de cheveux (là c'est les noms des artistes de l'édition 2019)
L'anglais Louis Masai, pour son look à la Pierpoljak
Allez, celui-là vous avez les billes pour le reconnaître (sinon, regardez plus haut)
        Living Colors, c'est le festival par essence qui soigne le vivre ensemble. Le street-art fédère tous les âges, toutes les origines, et tous les milieux socio-cuturels.
 
"Plan tête sans prise de Q", humour et poésie
Je suis épaté par leur capacité à peindre sans aucun recul

Plein la vue malgré le temps maussade

Hommage à l'immense Stan Lee. Dans la pop culture, le street art rejoint les comics ...   

Avec les derniers rayons le festival se termine doucement, next year same place

   Un après midi comme je les aime particulièrement, si vous voulez découvrir ou redécouvrir l'excellent quartier de la Villette, j'ai cru voir sur des panneaux qu'il y avait une fête de quartier là bas ce weekend.
 
    A suivre le confidentiel Marché des Enfants Rouges, la décalée Galerie Sakura, et nous partirons près de la mystérieuse Place des Vosges, sur les traces de l'un des plus grands esprits de la littérature française.
 
Le Marché des Enfants Rouges

   Bon weekend

 
    N.   
 

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